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Photographer: Fred H. Politinsky

Subject: Life in the Abstract

 

I came, I saw, I was confused.

---- Breyten Breytenbach, Return to Paradise (1993)

 

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L'île de Gorée, ou simplement Gorée, est à la fois une île de l'océan Atlantique nord située dans la baie de Dakar et l'une des 19 communes d'arrondissement de la capitale du Sénégal. C'est un lieu symbole de la mémoire de la traite négrière en Afrique, reconnu officiellement par l’Organisation des Nations unies (ONU) en 1978 : Gorée, « île-mémoire » de cette tragédie, fut ainsi l’un des tout premiers lieux à être portés sur la liste du patrimoine mondial gérée par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).

 

La Maison des Esclaves est un édifice historique situé sur l'île de Gorée, à Dakar au Sénégal. L'actuelle Maison des Esclaves daterait de l'année 1776. Elle est située dans la rue Saint-Germain, sur le côté est de l’île. Elle se trouve face au Musée de la Femme Henriette-Bathily.

 

En dépit des études historiques qui ont montré que la Maison des Esclaves n'aurait pas joué le rôle attribué par certains dans les traites négrières, elle reste un lieu qui revêt pour beaucoup une grande portée symbolique en tant qu'emblème de la traite négrière.

 

Au fil des décennies, les récits de son conservateur Boubacar Joseph Ndiaye ont contribué à faire connaître la Maison des Esclaves dans le monde entier.

 

Cette maison aurait été la dernière esclaverie en date à Gorée. La première remonterait à 1536, construite par les Portugais, premiers Européens à fouler le sol de l'île en 1444. Au rez-de-chaussée se trouvent les cellules (hommes, enfants, chambre de pesage, jeunes filles, inapte temporaire). Dans celles réservées aux hommes, faisant chacune 2,60 m sur 2,60 m, on mettait jusqu’à 15 à 20 personnes, assis le dos contre le mur, des chaînes les maintenant au cou et aux bras. On ne les libérait qu'une fois par jour afin de leur permettre de satisfaire leurs besoins, généralement dans cette maison, ils y vivaient dans un état d'hygiène insupportable. L'effectif dans cette petite maison variait entre 150 à 200 esclaves. L'attente de départ durait parfois près de trois mois, ces esclaves ayant affaire à des voiliers pour leur transport. Dans cette maison, le père, la mère et l'enfant étaient séparés dans différentes cellules.

 

Un peu à l'écart, à droite du porche d'entrée, se trouve le bureau du maître des lieux, tapissé de documents et de citations humanistes, telles cette déclaration d'Hampâté Bâ : « En Afrique, quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle » ou celle-ci de son propre cru : « Qu'à tout jamais, pour la préservation de ces lieux, les générations se souviennent pieusement des souffrances endurées ici par tant d'hommes de race noire ».

 

Tous partaient vers les Amériques, mais le pays de destination dépendait des besoins des acquéreurs, le père pouvait — par exemple — partir en Louisiane aux États-Unis, la mère au Brésil ou à Cuba et l'enfant à Haïti ou aux Antilles. Ils partaient de Gorée sous des numéros de matricule et jamais sous leurs noms africains.

 

Une ouverture lumineuse s'ouvre au milieu du couloir central. Donnant de plain pied sur la côte rocheuse, c'est la porte dite du « voyage sans retour », là où les esclaves embarquaient pour une vie de souffrances dans le Nouveau Monde, dont beaucoup mourraient en mer, encadrés par des gardiens armés au cas où ils auraient tenté de s'évader.

 

Un large escalier à double flèche conduit à l'étage qui sert surtout aujourd'hui de salle d'exposition.

 

Jusqu'à sa mort en février 2009, l'infatigable octogénaire reprenait son récit4, plusieurs fois par jour, bien déterminé à éveiller la conscience de son auditoire. Les touristes noirs américains, auxquels certaines agences d'Amérique du Nord proposent des « Black-History Tours » , étaient particulièrement sensibles à cette histoire. Les collèges locaux envoyaient leurs élèves l'écouter, par classes entières.

 

La consécration par l'UNESCO

 

Dès les années 1960 la détermination de Boubacar Joseph Ndiaye a attisé l'attention des médias, des gouvernants et des organismes internationaux sur une île que l'organisation du premier Festival mondial des arts nègres en 1966 avait déjà sortie de l'anonymat. Un vaste plan de sauvegarde se met en place. En 1975, Gorée est inscrite sur l'inventaire des monuments historiques du Sénégal et en 1978 sur la liste du patrimoine mondial.

 

Sous l'égide de l'UNESCO, un timbre français consacré à la Maison des Esclaves est émis en 1980 dans la série « Patrimoine mondial ».

 

Les postes sénégalaises ont, à plusieurs reprises (notamment en 1985, 1994 et 1998) émis des timbres dédiés à la sauvegarde de Gorée et en particulier à la sauvegarde de la Maison des Esclaves.

 

En 1990 celle-ci est restaurée avec l'aide de l'UNESCO, ainsi que de nombreux organismes — dont la fondation France Libertés — et des fonds privés.

 

Cette consécration internationale lui a conféré une apparence de légitimité et l'organisation onusienne est allée jusqu'à la qualifier de « centre historique du commerce triangulaire », la désignant comme « un lieu hautement symbolique de l'histoire des peuples »

 

Les remises en cause historiques autour de la « Maison des esclaves »

 

L’article d’un journaliste du Monde, Emmanuel de Roux, en date du 27 décembre 1996, intitulé « Le mythe de la Maison des esclaves qui résiste à la réalité », remet en cause les chiffres colportés par Joseph Ndiaye. Emmanuel de Roux s’est notamment appuyé sur les travaux de deux chercheurs et conservateurs de l’IFAN (Institut fondamental d'Afrique noire), Abdoulaye Camara et le père jésuite Joseph-Roger de Benoist. Gorée, prétendent-ils, n’aurait jamais eu l’importance que lui prête Joseph Ndiaye dans la traite négrière. Il ne s’agirait, poursuit l’article, que d'un mythe savamment entretenu. Ainsi :

 

la « Maison des esclaves » n'a pas été construite par les Hollandais, mais les Français en 1783, à une époque où la traite se terminait ;

la maison a été construite pour Anna Colas Pépin, une signare (riche métisse) ;

les pièces du rez-de-chaussée ne servaient pas à la traite mais probablement de logement pour les domestiques (sans doute des esclaves) et d'entrepôts de marchandises ;

l'« esclaverie » qui a bien existé était située à proximité de l'actuel musée historique ;

Gorée ne fut pas un centre esclavagiste important. Selon le père Joseph Roger de Benoist, entre deux cents et cinq cents esclaves y transitaient par an, chiffres bien plus faibles que ceux des comptoirs et ports négriers du golfe de Guinée (« côte des Esclaves ») et de l'Angola.

Gorée se vit tout à coup privée dans l’imaginaire public de la place centrale qu’elle occupait dans le commerce triangulaire et l’affaire suscita une grande émotion dans l’île. Une polémique s’ensuivit, impliquant divers autres experts, tels Philip Curtin (en), spécialiste américain des dénombrements de la traite atlantique, ou encore les historiens sénégalais Abdoulaye Bathily et M'Baye Guèye. Ces historiens soutiennent que la maison rose n’avait peut-être pas été construite par les Hollandais, mais par les Français, et non en 1777 ainsi qu’on l'a souvent écrit, mais plutôt en 1783. Le propriétaire en aurait été Nicolas Pépin, frère de la signare Anne Pépin, elle-même maîtresse du Chevalier de Boufflers. Dans les appartements et les bureaux de l’étage, les habitants de cette demeure bourgeoise se seraient surtout préoccupés du négoce de la gomme arabique, de l’ivoire et de l’or, faisant peu de cas des esclaves employés au rez-de-chaussée. Par ailleurs, la célèbre porte donnant sur l’océan n’aurait pu être utilisée pour l’embarquement, la côte rocheuse ne permettant pas l’accostage de navires[réf. nécessaire].

 

La controverse publique a enflé suscitant l'organisation d'un colloque tenu en Sorbonne en 1997 sur le thème Gorée dans la traite atlantique : mythes et réalités, afin d'apaiser les esprits. Le colloque a notamment permis de préciser les conditions dans lesquelles, à partir du roman d'un médecin-chef de la marine française, Pierre-André Cariou, en poste dans l'île en 1940, a pu se forger le mythe de Gorée. Depuis la polémique rebondit parfois dans l'opinion publique (forums en ligne...). En effet, Moussa Diop, journaliste au quotidien sénégalais Le Soleil et Momar Mbaye, docteur en histoire de l'Université de Rouen, ont publié un article sur le Huffington Post le 25 mai 2013. Ils remettent en cause certains manquements de Jean-Luc Angrand, défenseur de la thèse selon laquelle la Maison des Esclaves n'aurait jamais été une captiverie. Ils nuancent les propos de ce même auteur qui, non seulement, nie le rôle de Gorée dans la traître dans son ouvrage Célèste ou le temps des signares, mais aussi remet en cause les travaux de l'historien américain Philip Curtin qui parle de 900 à 1 500 esclaves passés par l’île. Jean- Luc Angrand, se contredisant lui-même dans ses propos, reconnait même dans un article sur son blog, l'existence d'une captiverie à Gorée dans le fort Saint-François, rasée de nos jours. De plus, les travaux d'Abdoulaye Camara et Joseph Roger de Benoist, évoquent le fait que Gorée est une place importante de la traite, même s'ils réfutent les chiffres avancés par Joseph N'Diaye. En effet, selon eux, environ 500 esclaves étaient déportés de l’île par an entre 1726 et 1755. Ils dénombrent également 1476 esclaves déportés entre 1761 et 1848 ce qui représente un nombre important dans les conditions de la démographie de l'époque.

 

Le seul musée à exposer les différents types de traite : arabe, européenne mais aussi indochinoise et chinoise et leurs conséquences sur les différents royaumes sénégalais est le musée historique situé à l'extrémité de l'île dans le Fort d'Estrées.

 

Un lieu de mémoire et une destination touristique

Le nombre de visiteurs est estimé à 500 par jour. C'est considérable si l'on sait par ailleurs que le plus grand parc national du Sénégal, le Niokolo-Koba, n'en reçoit que 3 000 par an environ.

 

De nombreuses personnalités font le voyage, tels le président du Sénégal Abdoulaye Wade, son prédécesseur Abdou Diouf, les présidents Omar Bongo, Félix Houphouët-Boigny, Luiz Inácio Lula da Silva, François Mitterrand, Jimmy Carter, Bill Clinton et George Bush20, l'empereur Bokassa Ier, l'impératrice Farah Pahlavi et sa mère, le roi Baudouin et la reine Fabiola de Mora y Aragón, Michel Rocard, Jean Lecanuet, Lionel Jospin, Régis Debray, Roger Garaudy, Harlem Désir, Bettino Craxi, Nelson Mandela, Jesse Jackson, Hillary Clinton et sa fille, Breyten Breytenbach, les chanteurs James Brown et Jimmy Cliff, la famille Obama etc. Le pape Jean-Paul II déclare le 22 février 1992 dans son discours à la communauté catholique de l'île : « (...) des hommes, des femmes et des enfants noirs (...) ont été victimes d'un honteux commerce auquel ont pris part des baptisés, mais qui n'ont pas vécu leur foi. (...) Il convient que soit confessé, en toute vérité et humilité ce péché de l'homme contre l'homme, ce péché de l'homme contre Dieu. (...) Nous implorons le pardon du ciel »

 

La Maison des Esclaves a notamment inspiré un film, Little Senegal de Rachid Bouchareb, des romans, des livres pour enfants et même une bande dessinée. Le musicien de jazz Marcus Miller a composé Gorée, à la suite de sa visite à la maison des esclaves. En 2016 le rappeur français d'origine sénégalaise Booba y a tourné une partie du clip de DKR.

 

Sans doute Léopold Senghor avait-il pressenti un tel engouement lorsque, dès 1967, il remercia le conservateur Joseph Ndiaye pour son éloquence et sa « contribution efficace au développement culturel et touristique du Sénégal »

 

En octobre 2015, un groupe de jeunes d'Armentières a procédé à des travaux de conservation des nombreux messages laissés par des célébrités dans le bureau du conservateur. En effet, ces témoignages inscrits sur le papier étaient usés par le temps et le climat de l'île. Les messages ont été nettoyés, scannés, imprimés, plastifiés et installés sur des panneaux de bois déplaçables, afin de les joindre aux expositions. Les originaux ont été archivés

 

fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_de_Gor%C3%A9e.

fr.wikipedia.org/wiki/Maison_des_Esclaves

 

L'île de Gorée, ou simplement Gorée, est à la fois une île de l'océan Atlantique nord située dans la baie de Dakar et l'une des 19 communes d'arrondissement de la capitale du Sénégal. C'est un lieu symbole de la mémoire de la traite négrière en Afrique, reconnu officiellement par l’Organisation des Nations unies (ONU) en 1978 : Gorée, « île-mémoire » de cette tragédie, fut ainsi l’un des tout premiers lieux à être portés sur la liste du patrimoine mondial gérée par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).

 

La Maison des Esclaves est un édifice historique situé sur l'île de Gorée, à Dakar au Sénégal. L'actuelle Maison des Esclaves daterait de l'année 1776. Elle est située dans la rue Saint-Germain, sur le côté est de l’île. Elle se trouve face au Musée de la Femme Henriette-Bathily.

 

En dépit des études historiques qui ont montré que la Maison des Esclaves n'aurait pas joué le rôle attribué par certains dans les traites négrières, elle reste un lieu qui revêt pour beaucoup une grande portée symbolique en tant qu'emblème de la traite négrière.

 

Au fil des décennies, les récits de son conservateur Boubacar Joseph Ndiaye ont contribué à faire connaître la Maison des Esclaves dans le monde entier.

 

Cette maison aurait été la dernière esclaverie en date à Gorée. La première remonterait à 1536, construite par les Portugais, premiers Européens à fouler le sol de l'île en 1444. Au rez-de-chaussée se trouvent les cellules (hommes, enfants, chambre de pesage, jeunes filles, inapte temporaire). Dans celles réservées aux hommes, faisant chacune 2,60 m sur 2,60 m, on mettait jusqu’à 15 à 20 personnes, assis le dos contre le mur, des chaînes les maintenant au cou et aux bras. On ne les libérait qu'une fois par jour afin de leur permettre de satisfaire leurs besoins, généralement dans cette maison, ils y vivaient dans un état d'hygiène insupportable. L'effectif dans cette petite maison variait entre 150 à 200 esclaves. L'attente de départ durait parfois près de trois mois, ces esclaves ayant affaire à des voiliers pour leur transport. Dans cette maison, le père, la mère et l'enfant étaient séparés dans différentes cellules.

 

Un peu à l'écart, à droite du porche d'entrée, se trouve le bureau du maître des lieux, tapissé de documents et de citations humanistes, telles cette déclaration d'Hampâté Bâ : « En Afrique, quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle » ou celle-ci de son propre cru : « Qu'à tout jamais, pour la préservation de ces lieux, les générations se souviennent pieusement des souffrances endurées ici par tant d'hommes de race noire ».

 

Tous partaient vers les Amériques, mais le pays de destination dépendait des besoins des acquéreurs, le père pouvait — par exemple — partir en Louisiane aux États-Unis, la mère au Brésil ou à Cuba et l'enfant à Haïti ou aux Antilles. Ils partaient de Gorée sous des numéros de matricule et jamais sous leurs noms africains.

 

Une ouverture lumineuse s'ouvre au milieu du couloir central. Donnant de plain pied sur la côte rocheuse, c'est la porte dite du « voyage sans retour », là où les esclaves embarquaient pour une vie de souffrances dans le Nouveau Monde, dont beaucoup mourraient en mer, encadrés par des gardiens armés au cas où ils auraient tenté de s'évader.

 

Un large escalier à double flèche conduit à l'étage qui sert surtout aujourd'hui de salle d'exposition.

 

Jusqu'à sa mort en février 2009, l'infatigable octogénaire reprenait son récit4, plusieurs fois par jour, bien déterminé à éveiller la conscience de son auditoire. Les touristes noirs américains, auxquels certaines agences d'Amérique du Nord proposent des « Black-History Tours » , étaient particulièrement sensibles à cette histoire. Les collèges locaux envoyaient leurs élèves l'écouter, par classes entières.

 

La consécration par l'UNESCO

 

Dès les années 1960 la détermination de Boubacar Joseph Ndiaye a attisé l'attention des médias, des gouvernants et des organismes internationaux sur une île que l'organisation du premier Festival mondial des arts nègres en 1966 avait déjà sortie de l'anonymat. Un vaste plan de sauvegarde se met en place. En 1975, Gorée est inscrite sur l'inventaire des monuments historiques du Sénégal et en 1978 sur la liste du patrimoine mondial.

 

Sous l'égide de l'UNESCO, un timbre français consacré à la Maison des Esclaves est émis en 1980 dans la série « Patrimoine mondial ».

 

Les postes sénégalaises ont, à plusieurs reprises (notamment en 1985, 1994 et 1998) émis des timbres dédiés à la sauvegarde de Gorée et en particulier à la sauvegarde de la Maison des Esclaves.

 

En 1990 celle-ci est restaurée avec l'aide de l'UNESCO, ainsi que de nombreux organismes — dont la fondation France Libertés — et des fonds privés.

 

Cette consécration internationale lui a conféré une apparence de légitimité et l'organisation onusienne est allée jusqu'à la qualifier de « centre historique du commerce triangulaire », la désignant comme « un lieu hautement symbolique de l'histoire des peuples »

 

Les remises en cause historiques autour de la « Maison des esclaves »

 

L’article d’un journaliste du Monde, Emmanuel de Roux, en date du 27 décembre 1996, intitulé « Le mythe de la Maison des esclaves qui résiste à la réalité », remet en cause les chiffres colportés par Joseph Ndiaye. Emmanuel de Roux s’est notamment appuyé sur les travaux de deux chercheurs et conservateurs de l’IFAN (Institut fondamental d'Afrique noire), Abdoulaye Camara et le père jésuite Joseph-Roger de Benoist. Gorée, prétendent-ils, n’aurait jamais eu l’importance que lui prête Joseph Ndiaye dans la traite négrière. Il ne s’agirait, poursuit l’article, que d'un mythe savamment entretenu. Ainsi :

 

la « Maison des esclaves » n'a pas été construite par les Hollandais, mais les Français en 1783, à une époque où la traite se terminait ;

la maison a été construite pour Anna Colas Pépin, une signare (riche métisse) ;

les pièces du rez-de-chaussée ne servaient pas à la traite mais probablement de logement pour les domestiques (sans doute des esclaves) et d'entrepôts de marchandises ;

l'« esclaverie » qui a bien existé était située à proximité de l'actuel musée historique ;

Gorée ne fut pas un centre esclavagiste important. Selon le père Joseph Roger de Benoist, entre deux cents et cinq cents esclaves y transitaient par an, chiffres bien plus faibles que ceux des comptoirs et ports négriers du golfe de Guinée (« côte des Esclaves ») et de l'Angola.

Gorée se vit tout à coup privée dans l’imaginaire public de la place centrale qu’elle occupait dans le commerce triangulaire et l’affaire suscita une grande émotion dans l’île. Une polémique s’ensuivit, impliquant divers autres experts, tels Philip Curtin (en), spécialiste américain des dénombrements de la traite atlantique, ou encore les historiens sénégalais Abdoulaye Bathily et M'Baye Guèye. Ces historiens soutiennent que la maison rose n’avait peut-être pas été construite par les Hollandais, mais par les Français, et non en 1777 ainsi qu’on l'a souvent écrit, mais plutôt en 1783. Le propriétaire en aurait été Nicolas Pépin, frère de la signare Anne Pépin, elle-même maîtresse du Chevalier de Boufflers. Dans les appartements et les bureaux de l’étage, les habitants de cette demeure bourgeoise se seraient surtout préoccupés du négoce de la gomme arabique, de l’ivoire et de l’or, faisant peu de cas des esclaves employés au rez-de-chaussée. Par ailleurs, la célèbre porte donnant sur l’océan n’aurait pu être utilisée pour l’embarquement, la côte rocheuse ne permettant pas l’accostage de navires[réf. nécessaire].

 

La controverse publique a enflé suscitant l'organisation d'un colloque tenu en Sorbonne en 1997 sur le thème Gorée dans la traite atlantique : mythes et réalités, afin d'apaiser les esprits. Le colloque a notamment permis de préciser les conditions dans lesquelles, à partir du roman d'un médecin-chef de la marine française, Pierre-André Cariou, en poste dans l'île en 1940, a pu se forger le mythe de Gorée. Depuis la polémique rebondit parfois dans l'opinion publique (forums en ligne...). En effet, Moussa Diop, journaliste au quotidien sénégalais Le Soleil et Momar Mbaye, docteur en histoire de l'Université de Rouen, ont publié un article sur le Huffington Post le 25 mai 2013. Ils remettent en cause certains manquements de Jean-Luc Angrand, défenseur de la thèse selon laquelle la Maison des Esclaves n'aurait jamais été une captiverie. Ils nuancent les propos de ce même auteur qui, non seulement, nie le rôle de Gorée dans la traître dans son ouvrage Célèste ou le temps des signares, mais aussi remet en cause les travaux de l'historien américain Philip Curtin qui parle de 900 à 1 500 esclaves passés par l’île. Jean- Luc Angrand, se contredisant lui-même dans ses propos, reconnait même dans un article sur son blog, l'existence d'une captiverie à Gorée dans le fort Saint-François, rasée de nos jours. De plus, les travaux d'Abdoulaye Camara et Joseph Roger de Benoist, évoquent le fait que Gorée est une place importante de la traite, même s'ils réfutent les chiffres avancés par Joseph N'Diaye. En effet, selon eux, environ 500 esclaves étaient déportés de l’île par an entre 1726 et 1755. Ils dénombrent également 1476 esclaves déportés entre 1761 et 1848 ce qui représente un nombre important dans les conditions de la démographie de l'époque.

 

Le seul musée à exposer les différents types de traite : arabe, européenne mais aussi indochinoise et chinoise et leurs conséquences sur les différents royaumes sénégalais est le musée historique situé à l'extrémité de l'île dans le Fort d'Estrées.

 

Un lieu de mémoire et une destination touristique

Le nombre de visiteurs est estimé à 500 par jour. C'est considérable si l'on sait par ailleurs que le plus grand parc national du Sénégal, le Niokolo-Koba, n'en reçoit que 3 000 par an environ.

 

De nombreuses personnalités font le voyage, tels le président du Sénégal Abdoulaye Wade, son prédécesseur Abdou Diouf, les présidents Omar Bongo, Félix Houphouët-Boigny, Luiz Inácio Lula da Silva, François Mitterrand, Jimmy Carter, Bill Clinton et George Bush20, l'empereur Bokassa Ier, l'impératrice Farah Pahlavi et sa mère, le roi Baudouin et la reine Fabiola de Mora y Aragón, Michel Rocard, Jean Lecanuet, Lionel Jospin, Régis Debray, Roger Garaudy, Harlem Désir, Bettino Craxi, Nelson Mandela, Jesse Jackson, Hillary Clinton et sa fille, Breyten Breytenbach, les chanteurs James Brown et Jimmy Cliff, la famille Obama etc. Le pape Jean-Paul II déclare le 22 février 1992 dans son discours à la communauté catholique de l'île : « (...) des hommes, des femmes et des enfants noirs (...) ont été victimes d'un honteux commerce auquel ont pris part des baptisés, mais qui n'ont pas vécu leur foi. (...) Il convient que soit confessé, en toute vérité et humilité ce péché de l'homme contre l'homme, ce péché de l'homme contre Dieu. (...) Nous implorons le pardon du ciel »

 

La Maison des Esclaves a notamment inspiré un film, Little Senegal de Rachid Bouchareb, des romans, des livres pour enfants et même une bande dessinée. Le musicien de jazz Marcus Miller a composé Gorée, à la suite de sa visite à la maison des esclaves. En 2016 le rappeur français d'origine sénégalaise Booba y a tourné une partie du clip de DKR.

 

Sans doute Léopold Senghor avait-il pressenti un tel engouement lorsque, dès 1967, il remercia le conservateur Joseph Ndiaye pour son éloquence et sa « contribution efficace au développement culturel et touristique du Sénégal »

 

En octobre 2015, un groupe de jeunes d'Armentières a procédé à des travaux de conservation des nombreux messages laissés par des célébrités dans le bureau du conservateur. En effet, ces témoignages inscrits sur le papier étaient usés par le temps et le climat de l'île. Les messages ont été nettoyés, scannés, imprimés, plastifiés et installés sur des panneaux de bois déplaçables, afin de les joindre aux expositions. Les originaux ont été archivés

 

fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_de_Gor%C3%A9e.

fr.wikipedia.org/wiki/Maison_des_Esclaves

 

L'île de Gorée, ou simplement Gorée, est à la fois une île de l'océan Atlantique nord située dans la baie de Dakar et l'une des 19 communes d'arrondissement de la capitale du Sénégal. C'est un lieu symbole de la mémoire de la traite négrière en Afrique, reconnu officiellement par l’Organisation des Nations unies (ONU) en 1978 : Gorée, « île-mémoire » de cette tragédie, fut ainsi l’un des tout premiers lieux à être portés sur la liste du patrimoine mondial gérée par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).

 

La Maison des Esclaves est un édifice historique situé sur l'île de Gorée, à Dakar au Sénégal. L'actuelle Maison des Esclaves daterait de l'année 1776. Elle est située dans la rue Saint-Germain, sur le côté est de l’île. Elle se trouve face au Musée de la Femme Henriette-Bathily.

 

En dépit des études historiques qui ont montré que la Maison des Esclaves n'aurait pas joué le rôle attribué par certains dans les traites négrières, elle reste un lieu qui revêt pour beaucoup une grande portée symbolique en tant qu'emblème de la traite négrière.

 

Au fil des décennies, les récits de son conservateur Boubacar Joseph Ndiaye ont contribué à faire connaître la Maison des Esclaves dans le monde entier.

 

Cette maison aurait été la dernière esclaverie en date à Gorée. La première remonterait à 1536, construite par les Portugais, premiers Européens à fouler le sol de l'île en 1444. Au rez-de-chaussée se trouvent les cellules (hommes, enfants, chambre de pesage, jeunes filles, inapte temporaire). Dans celles réservées aux hommes, faisant chacune 2,60 m sur 2,60 m, on mettait jusqu’à 15 à 20 personnes, assis le dos contre le mur, des chaînes les maintenant au cou et aux bras. On ne les libérait qu'une fois par jour afin de leur permettre de satisfaire leurs besoins, généralement dans cette maison, ils y vivaient dans un état d'hygiène insupportable. L'effectif dans cette petite maison variait entre 150 à 200 esclaves. L'attente de départ durait parfois près de trois mois, ces esclaves ayant affaire à des voiliers pour leur transport. Dans cette maison, le père, la mère et l'enfant étaient séparés dans différentes cellules.

 

Un peu à l'écart, à droite du porche d'entrée, se trouve le bureau du maître des lieux, tapissé de documents et de citations humanistes, telles cette déclaration d'Hampâté Bâ : « En Afrique, quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle » ou celle-ci de son propre cru : « Qu'à tout jamais, pour la préservation de ces lieux, les générations se souviennent pieusement des souffrances endurées ici par tant d'hommes de race noire ».

 

Tous partaient vers les Amériques, mais le pays de destination dépendait des besoins des acquéreurs, le père pouvait — par exemple — partir en Louisiane aux États-Unis, la mère au Brésil ou à Cuba et l'enfant à Haïti ou aux Antilles. Ils partaient de Gorée sous des numéros de matricule et jamais sous leurs noms africains.

 

Une ouverture lumineuse s'ouvre au milieu du couloir central. Donnant de plain pied sur la côte rocheuse, c'est la porte dite du « voyage sans retour », là où les esclaves embarquaient pour une vie de souffrances dans le Nouveau Monde, dont beaucoup mourraient en mer, encadrés par des gardiens armés au cas où ils auraient tenté de s'évader.

 

Un large escalier à double flèche conduit à l'étage qui sert surtout aujourd'hui de salle d'exposition.

 

Jusqu'à sa mort en février 2009, l'infatigable octogénaire reprenait son récit4, plusieurs fois par jour, bien déterminé à éveiller la conscience de son auditoire. Les touristes noirs américains, auxquels certaines agences d'Amérique du Nord proposent des « Black-History Tours » , étaient particulièrement sensibles à cette histoire. Les collèges locaux envoyaient leurs élèves l'écouter, par classes entières.

 

La consécration par l'UNESCO

 

Dès les années 1960 la détermination de Boubacar Joseph Ndiaye a attisé l'attention des médias, des gouvernants et des organismes internationaux sur une île que l'organisation du premier Festival mondial des arts nègres en 1966 avait déjà sortie de l'anonymat. Un vaste plan de sauvegarde se met en place. En 1975, Gorée est inscrite sur l'inventaire des monuments historiques du Sénégal et en 1978 sur la liste du patrimoine mondial.

 

Sous l'égide de l'UNESCO, un timbre français consacré à la Maison des Esclaves est émis en 1980 dans la série « Patrimoine mondial ».

 

Les postes sénégalaises ont, à plusieurs reprises (notamment en 1985, 1994 et 1998) émis des timbres dédiés à la sauvegarde de Gorée et en particulier à la sauvegarde de la Maison des Esclaves.

 

En 1990 celle-ci est restaurée avec l'aide de l'UNESCO, ainsi que de nombreux organismes — dont la fondation France Libertés — et des fonds privés.

 

Cette consécration internationale lui a conféré une apparence de légitimité et l'organisation onusienne est allée jusqu'à la qualifier de « centre historique du commerce triangulaire », la désignant comme « un lieu hautement symbolique de l'histoire des peuples »

 

Les remises en cause historiques autour de la « Maison des esclaves »

 

L’article d’un journaliste du Monde, Emmanuel de Roux, en date du 27 décembre 1996, intitulé « Le mythe de la Maison des esclaves qui résiste à la réalité », remet en cause les chiffres colportés par Joseph Ndiaye. Emmanuel de Roux s’est notamment appuyé sur les travaux de deux chercheurs et conservateurs de l’IFAN (Institut fondamental d'Afrique noire), Abdoulaye Camara et le père jésuite Joseph-Roger de Benoist. Gorée, prétendent-ils, n’aurait jamais eu l’importance que lui prête Joseph Ndiaye dans la traite négrière. Il ne s’agirait, poursuit l’article, que d'un mythe savamment entretenu. Ainsi :

 

la « Maison des esclaves » n'a pas été construite par les Hollandais, mais les Français en 1783, à une époque où la traite se terminait ;

la maison a été construite pour Anna Colas Pépin, une signare (riche métisse) ;

les pièces du rez-de-chaussée ne servaient pas à la traite mais probablement de logement pour les domestiques (sans doute des esclaves) et d'entrepôts de marchandises ;

l'« esclaverie » qui a bien existé était située à proximité de l'actuel musée historique ;

Gorée ne fut pas un centre esclavagiste important. Selon le père Joseph Roger de Benoist, entre deux cents et cinq cents esclaves y transitaient par an, chiffres bien plus faibles que ceux des comptoirs et ports négriers du golfe de Guinée (« côte des Esclaves ») et de l'Angola.

Gorée se vit tout à coup privée dans l’imaginaire public de la place centrale qu’elle occupait dans le commerce triangulaire et l’affaire suscita une grande émotion dans l’île. Une polémique s’ensuivit, impliquant divers autres experts, tels Philip Curtin (en), spécialiste américain des dénombrements de la traite atlantique, ou encore les historiens sénégalais Abdoulaye Bathily et M'Baye Guèye. Ces historiens soutiennent que la maison rose n’avait peut-être pas été construite par les Hollandais, mais par les Français, et non en 1777 ainsi qu’on l'a souvent écrit, mais plutôt en 1783. Le propriétaire en aurait été Nicolas Pépin, frère de la signare Anne Pépin, elle-même maîtresse du Chevalier de Boufflers. Dans les appartements et les bureaux de l’étage, les habitants de cette demeure bourgeoise se seraient surtout préoccupés du négoce de la gomme arabique, de l’ivoire et de l’or, faisant peu de cas des esclaves employés au rez-de-chaussée. Par ailleurs, la célèbre porte donnant sur l’océan n’aurait pu être utilisée pour l’embarquement, la côte rocheuse ne permettant pas l’accostage de navires[réf. nécessaire].

 

La controverse publique a enflé suscitant l'organisation d'un colloque tenu en Sorbonne en 1997 sur le thème Gorée dans la traite atlantique : mythes et réalités, afin d'apaiser les esprits. Le colloque a notamment permis de préciser les conditions dans lesquelles, à partir du roman d'un médecin-chef de la marine française, Pierre-André Cariou, en poste dans l'île en 1940, a pu se forger le mythe de Gorée. Depuis la polémique rebondit parfois dans l'opinion publique (forums en ligne...). En effet, Moussa Diop, journaliste au quotidien sénégalais Le Soleil et Momar Mbaye, docteur en histoire de l'Université de Rouen, ont publié un article sur le Huffington Post le 25 mai 2013. Ils remettent en cause certains manquements de Jean-Luc Angrand, défenseur de la thèse selon laquelle la Maison des Esclaves n'aurait jamais été une captiverie. Ils nuancent les propos de ce même auteur qui, non seulement, nie le rôle de Gorée dans la traître dans son ouvrage Célèste ou le temps des signares, mais aussi remet en cause les travaux de l'historien américain Philip Curtin qui parle de 900 à 1 500 esclaves passés par l’île. Jean- Luc Angrand, se contredisant lui-même dans ses propos, reconnait même dans un article sur son blog, l'existence d'une captiverie à Gorée dans le fort Saint-François, rasée de nos jours. De plus, les travaux d'Abdoulaye Camara et Joseph Roger de Benoist, évoquent le fait que Gorée est une place importante de la traite, même s'ils réfutent les chiffres avancés par Joseph N'Diaye. En effet, selon eux, environ 500 esclaves étaient déportés de l’île par an entre 1726 et 1755. Ils dénombrent également 1476 esclaves déportés entre 1761 et 1848 ce qui représente un nombre important dans les conditions de la démographie de l'époque.

 

Le seul musée à exposer les différents types de traite : arabe, européenne mais aussi indochinoise et chinoise et leurs conséquences sur les différents royaumes sénégalais est le musée historique situé à l'extrémité de l'île dans le Fort d'Estrées.

 

Un lieu de mémoire et une destination touristique

Le nombre de visiteurs est estimé à 500 par jour. C'est considérable si l'on sait par ailleurs que le plus grand parc national du Sénégal, le Niokolo-Koba, n'en reçoit que 3 000 par an environ.

 

De nombreuses personnalités font le voyage, tels le président du Sénégal Abdoulaye Wade, son prédécesseur Abdou Diouf, les présidents Omar Bongo, Félix Houphouët-Boigny, Luiz Inácio Lula da Silva, François Mitterrand, Jimmy Carter, Bill Clinton et George Bush20, l'empereur Bokassa Ier, l'impératrice Farah Pahlavi et sa mère, le roi Baudouin et la reine Fabiola de Mora y Aragón, Michel Rocard, Jean Lecanuet, Lionel Jospin, Régis Debray, Roger Garaudy, Harlem Désir, Bettino Craxi, Nelson Mandela, Jesse Jackson, Hillary Clinton et sa fille, Breyten Breytenbach, les chanteurs James Brown et Jimmy Cliff, la famille Obama etc. Le pape Jean-Paul II déclare le 22 février 1992 dans son discours à la communauté catholique de l'île : « (...) des hommes, des femmes et des enfants noirs (...) ont été victimes d'un honteux commerce auquel ont pris part des baptisés, mais qui n'ont pas vécu leur foi. (...) Il convient que soit confessé, en toute vérité et humilité ce péché de l'homme contre l'homme, ce péché de l'homme contre Dieu. (...) Nous implorons le pardon du ciel »

 

La Maison des Esclaves a notamment inspiré un film, Little Senegal de Rachid Bouchareb, des romans, des livres pour enfants et même une bande dessinée. Le musicien de jazz Marcus Miller a composé Gorée, à la suite de sa visite à la maison des esclaves. En 2016 le rappeur français d'origine sénégalaise Booba y a tourné une partie du clip de DKR.

 

Sans doute Léopold Senghor avait-il pressenti un tel engouement lorsque, dès 1967, il remercia le conservateur Joseph Ndiaye pour son éloquence et sa « contribution efficace au développement culturel et touristique du Sénégal »

 

En octobre 2015, un groupe de jeunes d'Armentières a procédé à des travaux de conservation des nombreux messages laissés par des célébrités dans le bureau du conservateur. En effet, ces témoignages inscrits sur le papier étaient usés par le temps et le climat de l'île. Les messages ont été nettoyés, scannés, imprimés, plastifiés et installés sur des panneaux de bois déplaçables, afin de les joindre aux expositions. Les originaux ont été archivés

 

fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_de_Gor%C3%A9e.

fr.wikipedia.org/wiki/Maison_des_Esclaves

 

L'île de Gorée, ou simplement Gorée, est à la fois une île de l'océan Atlantique nord située dans la baie de Dakar et l'une des 19 communes d'arrondissement de la capitale du Sénégal. C'est un lieu symbole de la mémoire de la traite négrière en Afrique, reconnu officiellement par l’Organisation des Nations unies (ONU) en 1978 : Gorée, « île-mémoire » de cette tragédie, fut ainsi l’un des tout premiers lieux à être portés sur la liste du patrimoine mondial gérée par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).

 

La Maison des Esclaves est un édifice historique situé sur l'île de Gorée, à Dakar au Sénégal. L'actuelle Maison des Esclaves daterait de l'année 1776. Elle est située dans la rue Saint-Germain, sur le côté est de l’île. Elle se trouve face au Musée de la Femme Henriette-Bathily.

 

En dépit des études historiques qui ont montré que la Maison des Esclaves n'aurait pas joué le rôle attribué par certains dans les traites négrières, elle reste un lieu qui revêt pour beaucoup une grande portée symbolique en tant qu'emblème de la traite négrière.

 

Au fil des décennies, les récits de son conservateur Boubacar Joseph Ndiaye ont contribué à faire connaître la Maison des Esclaves dans le monde entier.

 

Cette maison aurait été la dernière esclaverie en date à Gorée. La première remonterait à 1536, construite par les Portugais, premiers Européens à fouler le sol de l'île en 1444. Au rez-de-chaussée se trouvent les cellules (hommes, enfants, chambre de pesage, jeunes filles, inapte temporaire). Dans celles réservées aux hommes, faisant chacune 2,60 m sur 2,60 m, on mettait jusqu’à 15 à 20 personnes, assis le dos contre le mur, des chaînes les maintenant au cou et aux bras. On ne les libérait qu'une fois par jour afin de leur permettre de satisfaire leurs besoins, généralement dans cette maison, ils y vivaient dans un état d'hygiène insupportable. L'effectif dans cette petite maison variait entre 150 à 200 esclaves. L'attente de départ durait parfois près de trois mois, ces esclaves ayant affaire à des voiliers pour leur transport. Dans cette maison, le père, la mère et l'enfant étaient séparés dans différentes cellules.

 

Un peu à l'écart, à droite du porche d'entrée, se trouve le bureau du maître des lieux, tapissé de documents et de citations humanistes, telles cette déclaration d'Hampâté Bâ : « En Afrique, quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle » ou celle-ci de son propre cru : « Qu'à tout jamais, pour la préservation de ces lieux, les générations se souviennent pieusement des souffrances endurées ici par tant d'hommes de race noire ».

 

Tous partaient vers les Amériques, mais le pays de destination dépendait des besoins des acquéreurs, le père pouvait — par exemple — partir en Louisiane aux États-Unis, la mère au Brésil ou à Cuba et l'enfant à Haïti ou aux Antilles. Ils partaient de Gorée sous des numéros de matricule et jamais sous leurs noms africains.

 

Une ouverture lumineuse s'ouvre au milieu du couloir central. Donnant de plain pied sur la côte rocheuse, c'est la porte dite du « voyage sans retour », là où les esclaves embarquaient pour une vie de souffrances dans le Nouveau Monde, dont beaucoup mourraient en mer, encadrés par des gardiens armés au cas où ils auraient tenté de s'évader.

 

Un large escalier à double flèche conduit à l'étage qui sert surtout aujourd'hui de salle d'exposition.

 

Jusqu'à sa mort en février 2009, l'infatigable octogénaire reprenait son récit4, plusieurs fois par jour, bien déterminé à éveiller la conscience de son auditoire. Les touristes noirs américains, auxquels certaines agences d'Amérique du Nord proposent des « Black-History Tours » , étaient particulièrement sensibles à cette histoire. Les collèges locaux envoyaient leurs élèves l'écouter, par classes entières.

 

La consécration par l'UNESCO

 

Dès les années 1960 la détermination de Boubacar Joseph Ndiaye a attisé l'attention des médias, des gouvernants et des organismes internationaux sur une île que l'organisation du premier Festival mondial des arts nègres en 1966 avait déjà sortie de l'anonymat. Un vaste plan de sauvegarde se met en place. En 1975, Gorée est inscrite sur l'inventaire des monuments historiques du Sénégal et en 1978 sur la liste du patrimoine mondial.

 

Sous l'égide de l'UNESCO, un timbre français consacré à la Maison des Esclaves est émis en 1980 dans la série « Patrimoine mondial ».

 

Les postes sénégalaises ont, à plusieurs reprises (notamment en 1985, 1994 et 1998) émis des timbres dédiés à la sauvegarde de Gorée et en particulier à la sauvegarde de la Maison des Esclaves.

 

En 1990 celle-ci est restaurée avec l'aide de l'UNESCO, ainsi que de nombreux organismes — dont la fondation France Libertés — et des fonds privés.

 

Cette consécration internationale lui a conféré une apparence de légitimité et l'organisation onusienne est allée jusqu'à la qualifier de « centre historique du commerce triangulaire », la désignant comme « un lieu hautement symbolique de l'histoire des peuples »

 

Les remises en cause historiques autour de la « Maison des esclaves »

 

L’article d’un journaliste du Monde, Emmanuel de Roux, en date du 27 décembre 1996, intitulé « Le mythe de la Maison des esclaves qui résiste à la réalité », remet en cause les chiffres colportés par Joseph Ndiaye. Emmanuel de Roux s’est notamment appuyé sur les travaux de deux chercheurs et conservateurs de l’IFAN (Institut fondamental d'Afrique noire), Abdoulaye Camara et le père jésuite Joseph-Roger de Benoist. Gorée, prétendent-ils, n’aurait jamais eu l’importance que lui prête Joseph Ndiaye dans la traite négrière. Il ne s’agirait, poursuit l’article, que d'un mythe savamment entretenu. Ainsi :

 

la « Maison des esclaves » n'a pas été construite par les Hollandais, mais les Français en 1783, à une époque où la traite se terminait ;

la maison a été construite pour Anna Colas Pépin, une signare (riche métisse) ;

les pièces du rez-de-chaussée ne servaient pas à la traite mais probablement de logement pour les domestiques (sans doute des esclaves) et d'entrepôts de marchandises ;

l'« esclaverie » qui a bien existé était située à proximité de l'actuel musée historique ;

Gorée ne fut pas un centre esclavagiste important. Selon le père Joseph Roger de Benoist, entre deux cents et cinq cents esclaves y transitaient par an, chiffres bien plus faibles que ceux des comptoirs et ports négriers du golfe de Guinée (« côte des Esclaves ») et de l'Angola.

Gorée se vit tout à coup privée dans l’imaginaire public de la place centrale qu’elle occupait dans le commerce triangulaire et l’affaire suscita une grande émotion dans l’île. Une polémique s’ensuivit, impliquant divers autres experts, tels Philip Curtin (en), spécialiste américain des dénombrements de la traite atlantique, ou encore les historiens sénégalais Abdoulaye Bathily et M'Baye Guèye. Ces historiens soutiennent que la maison rose n’avait peut-être pas été construite par les Hollandais, mais par les Français, et non en 1777 ainsi qu’on l'a souvent écrit, mais plutôt en 1783. Le propriétaire en aurait été Nicolas Pépin, frère de la signare Anne Pépin, elle-même maîtresse du Chevalier de Boufflers. Dans les appartements et les bureaux de l’étage, les habitants de cette demeure bourgeoise se seraient surtout préoccupés du négoce de la gomme arabique, de l’ivoire et de l’or, faisant peu de cas des esclaves employés au rez-de-chaussée. Par ailleurs, la célèbre porte donnant sur l’océan n’aurait pu être utilisée pour l’embarquement, la côte rocheuse ne permettant pas l’accostage de navires[réf. nécessaire].

 

La controverse publique a enflé suscitant l'organisation d'un colloque tenu en Sorbonne en 1997 sur le thème Gorée dans la traite atlantique : mythes et réalités, afin d'apaiser les esprits. Le colloque a notamment permis de préciser les conditions dans lesquelles, à partir du roman d'un médecin-chef de la marine française, Pierre-André Cariou, en poste dans l'île en 1940, a pu se forger le mythe de Gorée. Depuis la polémique rebondit parfois dans l'opinion publique (forums en ligne...). En effet, Moussa Diop, journaliste au quotidien sénégalais Le Soleil et Momar Mbaye, docteur en histoire de l'Université de Rouen, ont publié un article sur le Huffington Post le 25 mai 2013. Ils remettent en cause certains manquements de Jean-Luc Angrand, défenseur de la thèse selon laquelle la Maison des Esclaves n'aurait jamais été une captiverie. Ils nuancent les propos de ce même auteur qui, non seulement, nie le rôle de Gorée dans la traître dans son ouvrage Célèste ou le temps des signares, mais aussi remet en cause les travaux de l'historien américain Philip Curtin qui parle de 900 à 1 500 esclaves passés par l’île. Jean- Luc Angrand, se contredisant lui-même dans ses propos, reconnait même dans un article sur son blog, l'existence d'une captiverie à Gorée dans le fort Saint-François, rasée de nos jours. De plus, les travaux d'Abdoulaye Camara et Joseph Roger de Benoist, évoquent le fait que Gorée est une place importante de la traite, même s'ils réfutent les chiffres avancés par Joseph N'Diaye. En effet, selon eux, environ 500 esclaves étaient déportés de l’île par an entre 1726 et 1755. Ils dénombrent également 1476 esclaves déportés entre 1761 et 1848 ce qui représente un nombre important dans les conditions de la démographie de l'époque.

 

Le seul musée à exposer les différents types de traite : arabe, européenne mais aussi indochinoise et chinoise et leurs conséquences sur les différents royaumes sénégalais est le musée historique situé à l'extrémité de l'île dans le Fort d'Estrées.

 

Un lieu de mémoire et une destination touristique

Le nombre de visiteurs est estimé à 500 par jour. C'est considérable si l'on sait par ailleurs que le plus grand parc national du Sénégal, le Niokolo-Koba, n'en reçoit que 3 000 par an environ.

 

De nombreuses personnalités font le voyage, tels le président du Sénégal Abdoulaye Wade, son prédécesseur Abdou Diouf, les présidents Omar Bongo, Félix Houphouët-Boigny, Luiz Inácio Lula da Silva, François Mitterrand, Jimmy Carter, Bill Clinton et George Bush20, l'empereur Bokassa Ier, l'impératrice Farah Pahlavi et sa mère, le roi Baudouin et la reine Fabiola de Mora y Aragón, Michel Rocard, Jean Lecanuet, Lionel Jospin, Régis Debray, Roger Garaudy, Harlem Désir, Bettino Craxi, Nelson Mandela, Jesse Jackson, Hillary Clinton et sa fille, Breyten Breytenbach, les chanteurs James Brown et Jimmy Cliff, la famille Obama etc. Le pape Jean-Paul II déclare le 22 février 1992 dans son discours à la communauté catholique de l'île : « (...) des hommes, des femmes et des enfants noirs (...) ont été victimes d'un honteux commerce auquel ont pris part des baptisés, mais qui n'ont pas vécu leur foi. (...) Il convient que soit confessé, en toute vérité et humilité ce péché de l'homme contre l'homme, ce péché de l'homme contre Dieu. (...) Nous implorons le pardon du ciel »

 

La Maison des Esclaves a notamment inspiré un film, Little Senegal de Rachid Bouchareb, des romans, des livres pour enfants et même une bande dessinée. Le musicien de jazz Marcus Miller a composé Gorée, à la suite de sa visite à la maison des esclaves. En 2016 le rappeur français d'origine sénégalaise Booba y a tourné une partie du clip de DKR.

 

Sans doute Léopold Senghor avait-il pressenti un tel engouement lorsque, dès 1967, il remercia le conservateur Joseph Ndiaye pour son éloquence et sa « contribution efficace au développement culturel et touristique du Sénégal »

 

En octobre 2015, un groupe de jeunes d'Armentières a procédé à des travaux de conservation des nombreux messages laissés par des célébrités dans le bureau du conservateur. En effet, ces témoignages inscrits sur le papier étaient usés par le temps et le climat de l'île. Les messages ont été nettoyés, scannés, imprimés, plastifiés et installés sur des panneaux de bois déplaçables, afin de les joindre aux expositions. Les originaux ont été archivés

 

fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_de_Gor%C3%A9e.

fr.wikipedia.org/wiki/Maison_des_Esclaves

 

L'île de Gorée, ou simplement Gorée, est à la fois une île de l'océan Atlantique nord située dans la baie de Dakar et l'une des 19 communes d'arrondissement de la capitale du Sénégal. C'est un lieu symbole de la mémoire de la traite négrière en Afrique, reconnu officiellement par l’Organisation des Nations unies (ONU) en 1978 : Gorée, « île-mémoire » de cette tragédie, fut ainsi l’un des tout premiers lieux à être portés sur la liste du patrimoine mondial gérée par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).

 

La Maison des Esclaves est un édifice historique situé sur l'île de Gorée, à Dakar au Sénégal. L'actuelle Maison des Esclaves daterait de l'année 1776. Elle est située dans la rue Saint-Germain, sur le côté est de l’île. Elle se trouve face au Musée de la Femme Henriette-Bathily.

 

En dépit des études historiques qui ont montré que la Maison des Esclaves n'aurait pas joué le rôle attribué par certains dans les traites négrières, elle reste un lieu qui revêt pour beaucoup une grande portée symbolique en tant qu'emblème de la traite négrière.

 

Au fil des décennies, les récits de son conservateur Boubacar Joseph Ndiaye ont contribué à faire connaître la Maison des Esclaves dans le monde entier.

 

Cette maison aurait été la dernière esclaverie en date à Gorée. La première remonterait à 1536, construite par les Portugais, premiers Européens à fouler le sol de l'île en 1444. Au rez-de-chaussée se trouvent les cellules (hommes, enfants, chambre de pesage, jeunes filles, inapte temporaire). Dans celles réservées aux hommes, faisant chacune 2,60 m sur 2,60 m, on mettait jusqu’à 15 à 20 personnes, assis le dos contre le mur, des chaînes les maintenant au cou et aux bras. On ne les libérait qu'une fois par jour afin de leur permettre de satisfaire leurs besoins, généralement dans cette maison, ils y vivaient dans un état d'hygiène insupportable. L'effectif dans cette petite maison variait entre 150 à 200 esclaves. L'attente de départ durait parfois près de trois mois, ces esclaves ayant affaire à des voiliers pour leur transport. Dans cette maison, le père, la mère et l'enfant étaient séparés dans différentes cellules.

 

Un peu à l'écart, à droite du porche d'entrée, se trouve le bureau du maître des lieux, tapissé de documents et de citations humanistes, telles cette déclaration d'Hampâté Bâ : « En Afrique, quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle » ou celle-ci de son propre cru : « Qu'à tout jamais, pour la préservation de ces lieux, les générations se souviennent pieusement des souffrances endurées ici par tant d'hommes de race noire ».

 

Tous partaient vers les Amériques, mais le pays de destination dépendait des besoins des acquéreurs, le père pouvait — par exemple — partir en Louisiane aux États-Unis, la mère au Brésil ou à Cuba et l'enfant à Haïti ou aux Antilles. Ils partaient de Gorée sous des numéros de matricule et jamais sous leurs noms africains.

 

Une ouverture lumineuse s'ouvre au milieu du couloir central. Donnant de plain pied sur la côte rocheuse, c'est la porte dite du « voyage sans retour », là où les esclaves embarquaient pour une vie de souffrances dans le Nouveau Monde, dont beaucoup mourraient en mer, encadrés par des gardiens armés au cas où ils auraient tenté de s'évader.

 

Un large escalier à double flèche conduit à l'étage qui sert surtout aujourd'hui de salle d'exposition.

 

Jusqu'à sa mort en février 2009, l'infatigable octogénaire reprenait son récit4, plusieurs fois par jour, bien déterminé à éveiller la conscience de son auditoire. Les touristes noirs américains, auxquels certaines agences d'Amérique du Nord proposent des « Black-History Tours » , étaient particulièrement sensibles à cette histoire. Les collèges locaux envoyaient leurs élèves l'écouter, par classes entières.

 

La consécration par l'UNESCO

 

Dès les années 1960 la détermination de Boubacar Joseph Ndiaye a attisé l'attention des médias, des gouvernants et des organismes internationaux sur une île que l'organisation du premier Festival mondial des arts nègres en 1966 avait déjà sortie de l'anonymat. Un vaste plan de sauvegarde se met en place. En 1975, Gorée est inscrite sur l'inventaire des monuments historiques du Sénégal et en 1978 sur la liste du patrimoine mondial.

 

Sous l'égide de l'UNESCO, un timbre français consacré à la Maison des Esclaves est émis en 1980 dans la série « Patrimoine mondial ».

 

Les postes sénégalaises ont, à plusieurs reprises (notamment en 1985, 1994 et 1998) émis des timbres dédiés à la sauvegarde de Gorée et en particulier à la sauvegarde de la Maison des Esclaves.

 

En 1990 celle-ci est restaurée avec l'aide de l'UNESCO, ainsi que de nombreux organismes — dont la fondation France Libertés — et des fonds privés.

 

Cette consécration internationale lui a conféré une apparence de légitimité et l'organisation onusienne est allée jusqu'à la qualifier de « centre historique du commerce triangulaire », la désignant comme « un lieu hautement symbolique de l'histoire des peuples »

 

Les remises en cause historiques autour de la « Maison des esclaves »

 

L’article d’un journaliste du Monde, Emmanuel de Roux, en date du 27 décembre 1996, intitulé « Le mythe de la Maison des esclaves qui résiste à la réalité », remet en cause les chiffres colportés par Joseph Ndiaye. Emmanuel de Roux s’est notamment appuyé sur les travaux de deux chercheurs et conservateurs de l’IFAN (Institut fondamental d'Afrique noire), Abdoulaye Camara et le père jésuite Joseph-Roger de Benoist. Gorée, prétendent-ils, n’aurait jamais eu l’importance que lui prête Joseph Ndiaye dans la traite négrière. Il ne s’agirait, poursuit l’article, que d'un mythe savamment entretenu. Ainsi :

 

la « Maison des esclaves » n'a pas été construite par les Hollandais, mais les Français en 1783, à une époque où la traite se terminait ;

la maison a été construite pour Anna Colas Pépin, une signare (riche métisse) ;

les pièces du rez-de-chaussée ne servaient pas à la traite mais probablement de logement pour les domestiques (sans doute des esclaves) et d'entrepôts de marchandises ;

l'« esclaverie » qui a bien existé était située à proximité de l'actuel musée historique ;

Gorée ne fut pas un centre esclavagiste important. Selon le père Joseph Roger de Benoist, entre deux cents et cinq cents esclaves y transitaient par an, chiffres bien plus faibles que ceux des comptoirs et ports négriers du golfe de Guinée (« côte des Esclaves ») et de l'Angola.

Gorée se vit tout à coup privée dans l’imaginaire public de la place centrale qu’elle occupait dans le commerce triangulaire et l’affaire suscita une grande émotion dans l’île. Une polémique s’ensuivit, impliquant divers autres experts, tels Philip Curtin (en), spécialiste américain des dénombrements de la traite atlantique, ou encore les historiens sénégalais Abdoulaye Bathily et M'Baye Guèye. Ces historiens soutiennent que la maison rose n’avait peut-être pas été construite par les Hollandais, mais par les Français, et non en 1777 ainsi qu’on l'a souvent écrit, mais plutôt en 1783. Le propriétaire en aurait été Nicolas Pépin, frère de la signare Anne Pépin, elle-même maîtresse du Chevalier de Boufflers. Dans les appartements et les bureaux de l’étage, les habitants de cette demeure bourgeoise se seraient surtout préoccupés du négoce de la gomme arabique, de l’ivoire et de l’or, faisant peu de cas des esclaves employés au rez-de-chaussée. Par ailleurs, la célèbre porte donnant sur l’océan n’aurait pu être utilisée pour l’embarquement, la côte rocheuse ne permettant pas l’accostage de navires[réf. nécessaire].

 

La controverse publique a enflé suscitant l'organisation d'un colloque tenu en Sorbonne en 1997 sur le thème Gorée dans la traite atlantique : mythes et réalités, afin d'apaiser les esprits. Le colloque a notamment permis de préciser les conditions dans lesquelles, à partir du roman d'un médecin-chef de la marine française, Pierre-André Cariou, en poste dans l'île en 1940, a pu se forger le mythe de Gorée. Depuis la polémique rebondit parfois dans l'opinion publique (forums en ligne...). En effet, Moussa Diop, journaliste au quotidien sénégalais Le Soleil et Momar Mbaye, docteur en histoire de l'Université de Rouen, ont publié un article sur le Huffington Post le 25 mai 2013. Ils remettent en cause certains manquements de Jean-Luc Angrand, défenseur de la thèse selon laquelle la Maison des Esclaves n'aurait jamais été une captiverie. Ils nuancent les propos de ce même auteur qui, non seulement, nie le rôle de Gorée dans la traître dans son ouvrage Célèste ou le temps des signares, mais aussi remet en cause les travaux de l'historien américain Philip Curtin qui parle de 900 à 1 500 esclaves passés par l’île. Jean- Luc Angrand, se contredisant lui-même dans ses propos, reconnait même dans un article sur son blog, l'existence d'une captiverie à Gorée dans le fort Saint-François, rasée de nos jours. De plus, les travaux d'Abdoulaye Camara et Joseph Roger de Benoist, évoquent le fait que Gorée est une place importante de la traite, même s'ils réfutent les chiffres avancés par Joseph N'Diaye. En effet, selon eux, environ 500 esclaves étaient déportés de l’île par an entre 1726 et 1755. Ils dénombrent également 1476 esclaves déportés entre 1761 et 1848 ce qui représente un nombre important dans les conditions de la démographie de l'époque.

 

Le seul musée à exposer les différents types de traite : arabe, européenne mais aussi indochinoise et chinoise et leurs conséquences sur les différents royaumes sénégalais est le musée historique situé à l'extrémité de l'île dans le Fort d'Estrées.

 

Un lieu de mémoire et une destination touristique

Le nombre de visiteurs est estimé à 500 par jour. C'est considérable si l'on sait par ailleurs que le plus grand parc national du Sénégal, le Niokolo-Koba, n'en reçoit que 3 000 par an environ.

 

De nombreuses personnalités font le voyage, tels le président du Sénégal Abdoulaye Wade, son prédécesseur Abdou Diouf, les présidents Omar Bongo, Félix Houphouët-Boigny, Luiz Inácio Lula da Silva, François Mitterrand, Jimmy Carter, Bill Clinton et George Bush20, l'empereur Bokassa Ier, l'impératrice Farah Pahlavi et sa mère, le roi Baudouin et la reine Fabiola de Mora y Aragón, Michel Rocard, Jean Lecanuet, Lionel Jospin, Régis Debray, Roger Garaudy, Harlem Désir, Bettino Craxi, Nelson Mandela, Jesse Jackson, Hillary Clinton et sa fille, Breyten Breytenbach, les chanteurs James Brown et Jimmy Cliff, la famille Obama etc. Le pape Jean-Paul II déclare le 22 février 1992 dans son discours à la communauté catholique de l'île : « (...) des hommes, des femmes et des enfants noirs (...) ont été victimes d'un honteux commerce auquel ont pris part des baptisés, mais qui n'ont pas vécu leur foi. (...) Il convient que soit confessé, en toute vérité et humilité ce péché de l'homme contre l'homme, ce péché de l'homme contre Dieu. (...) Nous implorons le pardon du ciel »

 

La Maison des Esclaves a notamment inspiré un film, Little Senegal de Rachid Bouchareb, des romans, des livres pour enfants et même une bande dessinée. Le musicien de jazz Marcus Miller a composé Gorée, à la suite de sa visite à la maison des esclaves. En 2016 le rappeur français d'origine sénégalaise Booba y a tourné une partie du clip de DKR.

 

Sans doute Léopold Senghor avait-il pressenti un tel engouement lorsque, dès 1967, il remercia le conservateur Joseph Ndiaye pour son éloquence et sa « contribution efficace au développement culturel et touristique du Sénégal »

 

En octobre 2015, un groupe de jeunes d'Armentières a procédé à des travaux de conservation des nombreux messages laissés par des célébrités dans le bureau du conservateur. En effet, ces témoignages inscrits sur le papier étaient usés par le temps et le climat de l'île. Les messages ont été nettoyés, scannés, imprimés, plastifiés et installés sur des panneaux de bois déplaçables, afin de les joindre aux expositions. Les originaux ont été archivés

 

fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_de_Gor%C3%A9e.

fr.wikipedia.org/wiki/Maison_des_Esclaves

 

The language of trees - Le langage des arbres - El lenguaje de los árboles - Die Sprache der Bäume - 木の言語 - язык деревьев – photo Claudio Perrone

Diritti riservati

Possibly a companion piece to "This is the exact moment in which i am meant to be." i like to put text in many of the drawings, and this one has more than the others, much of it inspired by a Lawrence Weschler piece on Breyten Breytenbach.

 

The idea of the quality of listening is striking to me, how one can actually hear a person listening depending on what they are listening to. Breytenbach was in a South African prison for political dissidents, and the inmates knew who was going to be executed before it actually happened, according to a schedule. Apparently, many of the prisoners were in the habit of singing at night, and the quality of a persons singing changed as the date of their execution drew near. Breytenbach noted that the inmates could hear this change in the quality of singing, and that he could literally hear the inmates listening to this change, listening to the final song of a human life. The timbre of the voice is augmented, it deepens and gains weight as proximity to death increases, and those not about to die, though knowing that they may be next, appreciate even more what they are hearing, knowing they will not hear it again. It's tragic and beautiful and amazing to me, this kind of communion, even in the final moments of life, in which one can realize the tangibility of brotherhood.

 

Much of the text in this piece is inspired by this story, about the quality of listening, about silence, about the sound of the end of life. Even the sound of the end of the world, and what type of music those who are left to hear the end of the world will choose to make. (i admit that my optimism is challenged perpetually by what i see and hear every day, and that the end of the world seems more and more to me like a realistic possibility. i don't think we ever feel that way as kids, i know i didn't at least, and i'm sure past generations have thought they would be alive when the end came. But the speed of our progress today is greater than it ever has been, and i'm not confident that our progress is in any way benevolent.)

 

Which all sounds like a bit of a bummer.

 

At the bottom of me, though, i'm an optimist. And always close on the heels of thoughts about the end of the world are hopes that we won't let it go too far, that we'll realize what we need to do to save ourselves, and more importantly, act on that knowledge. The optimist in me had that moment of realization that inspired the other color piece i mentioned above, "This is the exact moment in which i am meant to be." The optimist in me wants you to read the writing under that piece as well.

 

Marker on watercolor paper.

December 2006 - 11 x 19

 

(Painfully talented Chicago artist Eric Mecum did me the honor of taking this home with him from the 2007 fall Coyote festival. The drawing was in another show that he and i did together, for which we were both featured on their promotional postcards, which makes this an exceptionally swell sale for me.) (Sold.) You can find a link to his work on my profile page.

L'île de Gorée, ou simplement Gorée, est à la fois une île de l'océan Atlantique nord située dans la baie de Dakar et l'une des 19 communes d'arrondissement de la capitale du Sénégal. C'est un lieu symbole de la mémoire de la traite négrière en Afrique, reconnu officiellement par l’Organisation des Nations unies (ONU) en 1978 : Gorée, « île-mémoire » de cette tragédie, fut ainsi l’un des tout premiers lieux à être portés sur la liste du patrimoine mondial gérée par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).

 

La Maison des Esclaves est un édifice historique situé sur l'île de Gorée, à Dakar au Sénégal. L'actuelle Maison des Esclaves daterait de l'année 1776. Elle est située dans la rue Saint-Germain, sur le côté est de l’île. Elle se trouve face au Musée de la Femme Henriette-Bathily.

 

En dépit des études historiques qui ont montré que la Maison des Esclaves n'aurait pas joué le rôle attribué par certains dans les traites négrières, elle reste un lieu qui revêt pour beaucoup une grande portée symbolique en tant qu'emblème de la traite négrière.

 

Au fil des décennies, les récits de son conservateur Boubacar Joseph Ndiaye ont contribué à faire connaître la Maison des Esclaves dans le monde entier.

 

Cette maison aurait été la dernière esclaverie en date à Gorée. La première remonterait à 1536, construite par les Portugais, premiers Européens à fouler le sol de l'île en 1444. Au rez-de-chaussée se trouvent les cellules (hommes, enfants, chambre de pesage, jeunes filles, inapte temporaire). Dans celles réservées aux hommes, faisant chacune 2,60 m sur 2,60 m, on mettait jusqu’à 15 à 20 personnes, assis le dos contre le mur, des chaînes les maintenant au cou et aux bras. On ne les libérait qu'une fois par jour afin de leur permettre de satisfaire leurs besoins, généralement dans cette maison, ils y vivaient dans un état d'hygiène insupportable. L'effectif dans cette petite maison variait entre 150 à 200 esclaves. L'attente de départ durait parfois près de trois mois, ces esclaves ayant affaire à des voiliers pour leur transport. Dans cette maison, le père, la mère et l'enfant étaient séparés dans différentes cellules.

 

Un peu à l'écart, à droite du porche d'entrée, se trouve le bureau du maître des lieux, tapissé de documents et de citations humanistes, telles cette déclaration d'Hampâté Bâ : « En Afrique, quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle » ou celle-ci de son propre cru : « Qu'à tout jamais, pour la préservation de ces lieux, les générations se souviennent pieusement des souffrances endurées ici par tant d'hommes de race noire ».

 

Tous partaient vers les Amériques, mais le pays de destination dépendait des besoins des acquéreurs, le père pouvait — par exemple — partir en Louisiane aux États-Unis, la mère au Brésil ou à Cuba et l'enfant à Haïti ou aux Antilles. Ils partaient de Gorée sous des numéros de matricule et jamais sous leurs noms africains.

 

Une ouverture lumineuse s'ouvre au milieu du couloir central. Donnant de plain pied sur la côte rocheuse, c'est la porte dite du « voyage sans retour », là où les esclaves embarquaient pour une vie de souffrances dans le Nouveau Monde, dont beaucoup mourraient en mer, encadrés par des gardiens armés au cas où ils auraient tenté de s'évader.

 

Un large escalier à double flèche conduit à l'étage qui sert surtout aujourd'hui de salle d'exposition.

 

Jusqu'à sa mort en février 2009, l'infatigable octogénaire reprenait son récit4, plusieurs fois par jour, bien déterminé à éveiller la conscience de son auditoire. Les touristes noirs américains, auxquels certaines agences d'Amérique du Nord proposent des « Black-History Tours » , étaient particulièrement sensibles à cette histoire. Les collèges locaux envoyaient leurs élèves l'écouter, par classes entières.

 

La consécration par l'UNESCO

 

Dès les années 1960 la détermination de Boubacar Joseph Ndiaye a attisé l'attention des médias, des gouvernants et des organismes internationaux sur une île que l'organisation du premier Festival mondial des arts nègres en 1966 avait déjà sortie de l'anonymat. Un vaste plan de sauvegarde se met en place. En 1975, Gorée est inscrite sur l'inventaire des monuments historiques du Sénégal et en 1978 sur la liste du patrimoine mondial.

 

Sous l'égide de l'UNESCO, un timbre français consacré à la Maison des Esclaves est émis en 1980 dans la série « Patrimoine mondial ».

 

Les postes sénégalaises ont, à plusieurs reprises (notamment en 1985, 1994 et 1998) émis des timbres dédiés à la sauvegarde de Gorée et en particulier à la sauvegarde de la Maison des Esclaves.

 

En 1990 celle-ci est restaurée avec l'aide de l'UNESCO, ainsi que de nombreux organismes — dont la fondation France Libertés — et des fonds privés.

 

Cette consécration internationale lui a conféré une apparence de légitimité et l'organisation onusienne est allée jusqu'à la qualifier de « centre historique du commerce triangulaire », la désignant comme « un lieu hautement symbolique de l'histoire des peuples »

 

Les remises en cause historiques autour de la « Maison des esclaves »

 

L’article d’un journaliste du Monde, Emmanuel de Roux, en date du 27 décembre 1996, intitulé « Le mythe de la Maison des esclaves qui résiste à la réalité », remet en cause les chiffres colportés par Joseph Ndiaye. Emmanuel de Roux s’est notamment appuyé sur les travaux de deux chercheurs et conservateurs de l’IFAN (Institut fondamental d'Afrique noire), Abdoulaye Camara et le père jésuite Joseph-Roger de Benoist. Gorée, prétendent-ils, n’aurait jamais eu l’importance que lui prête Joseph Ndiaye dans la traite négrière. Il ne s’agirait, poursuit l’article, que d'un mythe savamment entretenu. Ainsi :

 

la « Maison des esclaves » n'a pas été construite par les Hollandais, mais les Français en 1783, à une époque où la traite se terminait ;

la maison a été construite pour Anna Colas Pépin, une signare (riche métisse) ;

les pièces du rez-de-chaussée ne servaient pas à la traite mais probablement de logement pour les domestiques (sans doute des esclaves) et d'entrepôts de marchandises ;

l'« esclaverie » qui a bien existé était située à proximité de l'actuel musée historique ;

Gorée ne fut pas un centre esclavagiste important. Selon le père Joseph Roger de Benoist, entre deux cents et cinq cents esclaves y transitaient par an, chiffres bien plus faibles que ceux des comptoirs et ports négriers du golfe de Guinée (« côte des Esclaves ») et de l'Angola.

Gorée se vit tout à coup privée dans l’imaginaire public de la place centrale qu’elle occupait dans le commerce triangulaire et l’affaire suscita une grande émotion dans l’île. Une polémique s’ensuivit, impliquant divers autres experts, tels Philip Curtin (en), spécialiste américain des dénombrements de la traite atlantique, ou encore les historiens sénégalais Abdoulaye Bathily et M'Baye Guèye. Ces historiens soutiennent que la maison rose n’avait peut-être pas été construite par les Hollandais, mais par les Français, et non en 1777 ainsi qu’on l'a souvent écrit, mais plutôt en 1783. Le propriétaire en aurait été Nicolas Pépin, frère de la signare Anne Pépin, elle-même maîtresse du Chevalier de Boufflers. Dans les appartements et les bureaux de l’étage, les habitants de cette demeure bourgeoise se seraient surtout préoccupés du négoce de la gomme arabique, de l’ivoire et de l’or, faisant peu de cas des esclaves employés au rez-de-chaussée. Par ailleurs, la célèbre porte donnant sur l’océan n’aurait pu être utilisée pour l’embarquement, la côte rocheuse ne permettant pas l’accostage de navires[réf. nécessaire].

 

La controverse publique a enflé suscitant l'organisation d'un colloque tenu en Sorbonne en 1997 sur le thème Gorée dans la traite atlantique : mythes et réalités, afin d'apaiser les esprits. Le colloque a notamment permis de préciser les conditions dans lesquelles, à partir du roman d'un médecin-chef de la marine française, Pierre-André Cariou, en poste dans l'île en 1940, a pu se forger le mythe de Gorée. Depuis la polémique rebondit parfois dans l'opinion publique (forums en ligne...). En effet, Moussa Diop, journaliste au quotidien sénégalais Le Soleil et Momar Mbaye, docteur en histoire de l'Université de Rouen, ont publié un article sur le Huffington Post le 25 mai 2013. Ils remettent en cause certains manquements de Jean-Luc Angrand, défenseur de la thèse selon laquelle la Maison des Esclaves n'aurait jamais été une captiverie. Ils nuancent les propos de ce même auteur qui, non seulement, nie le rôle de Gorée dans la traître dans son ouvrage Célèste ou le temps des signares, mais aussi remet en cause les travaux de l'historien américain Philip Curtin qui parle de 900 à 1 500 esclaves passés par l’île. Jean- Luc Angrand, se contredisant lui-même dans ses propos, reconnait même dans un article sur son blog, l'existence d'une captiverie à Gorée dans le fort Saint-François, rasée de nos jours. De plus, les travaux d'Abdoulaye Camara et Joseph Roger de Benoist, évoquent le fait que Gorée est une place importante de la traite, même s'ils réfutent les chiffres avancés par Joseph N'Diaye. En effet, selon eux, environ 500 esclaves étaient déportés de l’île par an entre 1726 et 1755. Ils dénombrent également 1476 esclaves déportés entre 1761 et 1848 ce qui représente un nombre important dans les conditions de la démographie de l'époque.

 

Le seul musée à exposer les différents types de traite : arabe, européenne mais aussi indochinoise et chinoise et leurs conséquences sur les différents royaumes sénégalais est le musée historique situé à l'extrémité de l'île dans le Fort d'Estrées.

 

Un lieu de mémoire et une destination touristique

Le nombre de visiteurs est estimé à 500 par jour. C'est considérable si l'on sait par ailleurs que le plus grand parc national du Sénégal, le Niokolo-Koba, n'en reçoit que 3 000 par an environ.

 

De nombreuses personnalités font le voyage, tels le président du Sénégal Abdoulaye Wade, son prédécesseur Abdou Diouf, les présidents Omar Bongo, Félix Houphouët-Boigny, Luiz Inácio Lula da Silva, François Mitterrand, Jimmy Carter, Bill Clinton et George Bush20, l'empereur Bokassa Ier, l'impératrice Farah Pahlavi et sa mère, le roi Baudouin et la reine Fabiola de Mora y Aragón, Michel Rocard, Jean Lecanuet, Lionel Jospin, Régis Debray, Roger Garaudy, Harlem Désir, Bettino Craxi, Nelson Mandela, Jesse Jackson, Hillary Clinton et sa fille, Breyten Breytenbach, les chanteurs James Brown et Jimmy Cliff, la famille Obama etc. Le pape Jean-Paul II déclare le 22 février 1992 dans son discours à la communauté catholique de l'île : « (...) des hommes, des femmes et des enfants noirs (...) ont été victimes d'un honteux commerce auquel ont pris part des baptisés, mais qui n'ont pas vécu leur foi. (...) Il convient que soit confessé, en toute vérité et humilité ce péché de l'homme contre l'homme, ce péché de l'homme contre Dieu. (...) Nous implorons le pardon du ciel »

 

La Maison des Esclaves a notamment inspiré un film, Little Senegal de Rachid Bouchareb, des romans, des livres pour enfants et même une bande dessinée. Le musicien de jazz Marcus Miller a composé Gorée, à la suite de sa visite à la maison des esclaves. En 2016 le rappeur français d'origine sénégalaise Booba y a tourné une partie du clip de DKR.

 

Sans doute Léopold Senghor avait-il pressenti un tel engouement lorsque, dès 1967, il remercia le conservateur Joseph Ndiaye pour son éloquence et sa « contribution efficace au développement culturel et touristique du Sénégal »

 

En octobre 2015, un groupe de jeunes d'Armentières a procédé à des travaux de conservation des nombreux messages laissés par des célébrités dans le bureau du conservateur. En effet, ces témoignages inscrits sur le papier étaient usés par le temps et le climat de l'île. Les messages ont été nettoyés, scannés, imprimés, plastifiés et installés sur des panneaux de bois déplaçables, afin de les joindre aux expositions. Les originaux ont été archivés

 

fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_de_Gor%C3%A9e.

fr.wikipedia.org/wiki/Maison_des_Esclaves

 

Diretora de teatro e cinema, Bia Lessa foi responsável pela direção de shows de Maria Bethânia como “Brasileirinho”, “Tempo tempo tempo tempo” e “Dentro do mar tem rio”. Dirigiu ainda peças como “As três irmãs” (Tchecov), “Medéia” (de Eurípides, protagonizada por Renata Sorrah), dentre outros espetáculos de sucesso. Flora Sussekind define seu método como “um pensamento que deve ser 'planar', que deve 'olhar para a vida', incluindo 'a perspectiva dos lados', sempre 'mais possibilidades' sem, porem, se deixar acomodar, de modo exclusivo, em nenhuma delas”. Bia apresenta, nos três dias do Back2Black Festival, sua instalação inédita “Somos todos africanos. Somos todos humanos. Back to black.”

  

# 28/agosto

 

Conferência:

Construindo utopias

Bob Geldof e Breyten Breytenbach

mediador José Eduardo Agualusa

 

Shows:

As Vozes da África e do Brasil

Gilberto Gil (show acústico)

Youssou N’Dour (participação: Marisa Monte)

 

# 29/agosto

 

Conferência:

Cultura e desenvolvimento

Gavin Hood, Youssou N'Dour e MV Bill

mediadora: Kátia Lund

 

Shows:

MV Bill

Banda Black Rio (convidados especiais: Ed Motta, Mano Brown e MC Ice Blue (Racionais MCs))

Encontro das Periferias

Funk Carioca (DJ Sany Pitbull e dançarinos)

Kuduro de Angola (DJ Znobia e dançarinos)

Krumping de Los Angeles (DJ Goofy, Miss Prissy, Deuce, Bad Newz e Out Law)

 

# 30/agosto

 

Conferência:

A África na Construção do Mundo. O Futuro.

Graça Machel, Gilberto Gil e Dambisa Moyo

mediador: Alberto da Costa e Silva

 

Shows:

Celebração do Samba – Conduzido por Mart’nália

Brasil: Dona Ivone Lara, Marina Lima, Luiz Melodia, Maria Gadú, Rodrigo Maranhão e Margareth Menezes

África: Angélique Kidjo, Paulo Flores e Mayra Andrade

Cuba: Omara Portuondo

 

L'île de Gorée, ou simplement Gorée, est à la fois une île de l'océan Atlantique nord située dans la baie de Dakar et l'une des 19 communes d'arrondissement de la capitale du Sénégal. C'est un lieu symbole de la mémoire de la traite négrière en Afrique, reconnu officiellement par l’Organisation des Nations unies (ONU) en 1978 : Gorée, « île-mémoire » de cette tragédie, fut ainsi l’un des tout premiers lieux à être portés sur la liste du patrimoine mondial gérée par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).

 

La Maison des Esclaves est un édifice historique situé sur l'île de Gorée, à Dakar au Sénégal. L'actuelle Maison des Esclaves daterait de l'année 1776. Elle est située dans la rue Saint-Germain, sur le côté est de l’île. Elle se trouve face au Musée de la Femme Henriette-Bathily.

 

En dépit des études historiques qui ont montré que la Maison des Esclaves n'aurait pas joué le rôle attribué par certains dans les traites négrières, elle reste un lieu qui revêt pour beaucoup une grande portée symbolique en tant qu'emblème de la traite négrière.

 

Au fil des décennies, les récits de son conservateur Boubacar Joseph Ndiaye ont contribué à faire connaître la Maison des Esclaves dans le monde entier.

 

Cette maison aurait été la dernière esclaverie en date à Gorée. La première remonterait à 1536, construite par les Portugais, premiers Européens à fouler le sol de l'île en 1444. Au rez-de-chaussée se trouvent les cellules (hommes, enfants, chambre de pesage, jeunes filles, inapte temporaire). Dans celles réservées aux hommes, faisant chacune 2,60 m sur 2,60 m, on mettait jusqu’à 15 à 20 personnes, assis le dos contre le mur, des chaînes les maintenant au cou et aux bras. On ne les libérait qu'une fois par jour afin de leur permettre de satisfaire leurs besoins, généralement dans cette maison, ils y vivaient dans un état d'hygiène insupportable. L'effectif dans cette petite maison variait entre 150 à 200 esclaves. L'attente de départ durait parfois près de trois mois, ces esclaves ayant affaire à des voiliers pour leur transport. Dans cette maison, le père, la mère et l'enfant étaient séparés dans différentes cellules.

 

Un peu à l'écart, à droite du porche d'entrée, se trouve le bureau du maître des lieux, tapissé de documents et de citations humanistes, telles cette déclaration d'Hampâté Bâ : « En Afrique, quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle » ou celle-ci de son propre cru : « Qu'à tout jamais, pour la préservation de ces lieux, les générations se souviennent pieusement des souffrances endurées ici par tant d'hommes de race noire ».

 

Tous partaient vers les Amériques, mais le pays de destination dépendait des besoins des acquéreurs, le père pouvait — par exemple — partir en Louisiane aux États-Unis, la mère au Brésil ou à Cuba et l'enfant à Haïti ou aux Antilles. Ils partaient de Gorée sous des numéros de matricule et jamais sous leurs noms africains.

 

Une ouverture lumineuse s'ouvre au milieu du couloir central. Donnant de plain pied sur la côte rocheuse, c'est la porte dite du « voyage sans retour », là où les esclaves embarquaient pour une vie de souffrances dans le Nouveau Monde, dont beaucoup mourraient en mer, encadrés par des gardiens armés au cas où ils auraient tenté de s'évader.

 

Un large escalier à double flèche conduit à l'étage qui sert surtout aujourd'hui de salle d'exposition.

 

Jusqu'à sa mort en février 2009, l'infatigable octogénaire reprenait son récit4, plusieurs fois par jour, bien déterminé à éveiller la conscience de son auditoire. Les touristes noirs américains, auxquels certaines agences d'Amérique du Nord proposent des « Black-History Tours » , étaient particulièrement sensibles à cette histoire. Les collèges locaux envoyaient leurs élèves l'écouter, par classes entières.

 

La consécration par l'UNESCO

 

Dès les années 1960 la détermination de Boubacar Joseph Ndiaye a attisé l'attention des médias, des gouvernants et des organismes internationaux sur une île que l'organisation du premier Festival mondial des arts nègres en 1966 avait déjà sortie de l'anonymat. Un vaste plan de sauvegarde se met en place. En 1975, Gorée est inscrite sur l'inventaire des monuments historiques du Sénégal et en 1978 sur la liste du patrimoine mondial.

 

Sous l'égide de l'UNESCO, un timbre français consacré à la Maison des Esclaves est émis en 1980 dans la série « Patrimoine mondial ».

 

Les postes sénégalaises ont, à plusieurs reprises (notamment en 1985, 1994 et 1998) émis des timbres dédiés à la sauvegarde de Gorée et en particulier à la sauvegarde de la Maison des Esclaves.

 

En 1990 celle-ci est restaurée avec l'aide de l'UNESCO, ainsi que de nombreux organismes — dont la fondation France Libertés — et des fonds privés.

 

Cette consécration internationale lui a conféré une apparence de légitimité et l'organisation onusienne est allée jusqu'à la qualifier de « centre historique du commerce triangulaire », la désignant comme « un lieu hautement symbolique de l'histoire des peuples »

 

Les remises en cause historiques autour de la « Maison des esclaves »

 

L’article d’un journaliste du Monde, Emmanuel de Roux, en date du 27 décembre 1996, intitulé « Le mythe de la Maison des esclaves qui résiste à la réalité », remet en cause les chiffres colportés par Joseph Ndiaye. Emmanuel de Roux s’est notamment appuyé sur les travaux de deux chercheurs et conservateurs de l’IFAN (Institut fondamental d'Afrique noire), Abdoulaye Camara et le père jésuite Joseph-Roger de Benoist. Gorée, prétendent-ils, n’aurait jamais eu l’importance que lui prête Joseph Ndiaye dans la traite négrière. Il ne s’agirait, poursuit l’article, que d'un mythe savamment entretenu. Ainsi :

 

la « Maison des esclaves » n'a pas été construite par les Hollandais, mais les Français en 1783, à une époque où la traite se terminait ;

la maison a été construite pour Anna Colas Pépin, une signare (riche métisse) ;

les pièces du rez-de-chaussée ne servaient pas à la traite mais probablement de logement pour les domestiques (sans doute des esclaves) et d'entrepôts de marchandises ;

l'« esclaverie » qui a bien existé était située à proximité de l'actuel musée historique ;

Gorée ne fut pas un centre esclavagiste important. Selon le père Joseph Roger de Benoist, entre deux cents et cinq cents esclaves y transitaient par an, chiffres bien plus faibles que ceux des comptoirs et ports négriers du golfe de Guinée (« côte des Esclaves ») et de l'Angola.

Gorée se vit tout à coup privée dans l’imaginaire public de la place centrale qu’elle occupait dans le commerce triangulaire et l’affaire suscita une grande émotion dans l’île. Une polémique s’ensuivit, impliquant divers autres experts, tels Philip Curtin (en), spécialiste américain des dénombrements de la traite atlantique, ou encore les historiens sénégalais Abdoulaye Bathily et M'Baye Guèye. Ces historiens soutiennent que la maison rose n’avait peut-être pas été construite par les Hollandais, mais par les Français, et non en 1777 ainsi qu’on l'a souvent écrit, mais plutôt en 1783. Le propriétaire en aurait été Nicolas Pépin, frère de la signare Anne Pépin, elle-même maîtresse du Chevalier de Boufflers. Dans les appartements et les bureaux de l’étage, les habitants de cette demeure bourgeoise se seraient surtout préoccupés du négoce de la gomme arabique, de l’ivoire et de l’or, faisant peu de cas des esclaves employés au rez-de-chaussée. Par ailleurs, la célèbre porte donnant sur l’océan n’aurait pu être utilisée pour l’embarquement, la côte rocheuse ne permettant pas l’accostage de navires[réf. nécessaire].

 

La controverse publique a enflé suscitant l'organisation d'un colloque tenu en Sorbonne en 1997 sur le thème Gorée dans la traite atlantique : mythes et réalités, afin d'apaiser les esprits. Le colloque a notamment permis de préciser les conditions dans lesquelles, à partir du roman d'un médecin-chef de la marine française, Pierre-André Cariou, en poste dans l'île en 1940, a pu se forger le mythe de Gorée. Depuis la polémique rebondit parfois dans l'opinion publique (forums en ligne...). En effet, Moussa Diop, journaliste au quotidien sénégalais Le Soleil et Momar Mbaye, docteur en histoire de l'Université de Rouen, ont publié un article sur le Huffington Post le 25 mai 2013. Ils remettent en cause certains manquements de Jean-Luc Angrand, défenseur de la thèse selon laquelle la Maison des Esclaves n'aurait jamais été une captiverie. Ils nuancent les propos de ce même auteur qui, non seulement, nie le rôle de Gorée dans la traître dans son ouvrage Célèste ou le temps des signares, mais aussi remet en cause les travaux de l'historien américain Philip Curtin qui parle de 900 à 1 500 esclaves passés par l’île. Jean- Luc Angrand, se contredisant lui-même dans ses propos, reconnait même dans un article sur son blog, l'existence d'une captiverie à Gorée dans le fort Saint-François, rasée de nos jours. De plus, les travaux d'Abdoulaye Camara et Joseph Roger de Benoist, évoquent le fait que Gorée est une place importante de la traite, même s'ils réfutent les chiffres avancés par Joseph N'Diaye. En effet, selon eux, environ 500 esclaves étaient déportés de l’île par an entre 1726 et 1755. Ils dénombrent également 1476 esclaves déportés entre 1761 et 1848 ce qui représente un nombre important dans les conditions de la démographie de l'époque.

 

Le seul musée à exposer les différents types de traite : arabe, européenne mais aussi indochinoise et chinoise et leurs conséquences sur les différents royaumes sénégalais est le musée historique situé à l'extrémité de l'île dans le Fort d'Estrées.

 

Un lieu de mémoire et une destination touristique

Le nombre de visiteurs est estimé à 500 par jour. C'est considérable si l'on sait par ailleurs que le plus grand parc national du Sénégal, le Niokolo-Koba, n'en reçoit que 3 000 par an environ.

 

De nombreuses personnalités font le voyage, tels le président du Sénégal Abdoulaye Wade, son prédécesseur Abdou Diouf, les présidents Omar Bongo, Félix Houphouët-Boigny, Luiz Inácio Lula da Silva, François Mitterrand, Jimmy Carter, Bill Clinton et George Bush20, l'empereur Bokassa Ier, l'impératrice Farah Pahlavi et sa mère, le roi Baudouin et la reine Fabiola de Mora y Aragón, Michel Rocard, Jean Lecanuet, Lionel Jospin, Régis Debray, Roger Garaudy, Harlem Désir, Bettino Craxi, Nelson Mandela, Jesse Jackson, Hillary Clinton et sa fille, Breyten Breytenbach, les chanteurs James Brown et Jimmy Cliff, la famille Obama etc. Le pape Jean-Paul II déclare le 22 février 1992 dans son discours à la communauté catholique de l'île : « (...) des hommes, des femmes et des enfants noirs (...) ont été victimes d'un honteux commerce auquel ont pris part des baptisés, mais qui n'ont pas vécu leur foi. (...) Il convient que soit confessé, en toute vérité et humilité ce péché de l'homme contre l'homme, ce péché de l'homme contre Dieu. (...) Nous implorons le pardon du ciel »

 

La Maison des Esclaves a notamment inspiré un film, Little Senegal de Rachid Bouchareb, des romans, des livres pour enfants et même une bande dessinée. Le musicien de jazz Marcus Miller a composé Gorée, à la suite de sa visite à la maison des esclaves. En 2016 le rappeur français d'origine sénégalaise Booba y a tourné une partie du clip de DKR.

 

Sans doute Léopold Senghor avait-il pressenti un tel engouement lorsque, dès 1967, il remercia le conservateur Joseph Ndiaye pour son éloquence et sa « contribution efficace au développement culturel et touristique du Sénégal »

 

En octobre 2015, un groupe de jeunes d'Armentières a procédé à des travaux de conservation des nombreux messages laissés par des célébrités dans le bureau du conservateur. En effet, ces témoignages inscrits sur le papier étaient usés par le temps et le climat de l'île. Les messages ont été nettoyés, scannés, imprimés, plastifiés et installés sur des panneaux de bois déplaçables, afin de les joindre aux expositions. Les originaux ont été archivés

 

fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_de_Gor%C3%A9e.

fr.wikipedia.org/wiki/Maison_des_Esclaves

 

Some sketches above my bookshelves in the living room

"To write is to make memory visible, and this memory uncovers a new landscape. When the tree of writing is shaken all manner of things come crashing down - fruit, empty tin cans with exotic labels, birds still calling out their names, birdnests, books, bicycles even dead resistance fighters or a lamed angel hiding among the leaves from the wings of darkness"

 

- Dogheart; Breyten Breytenbach

 

I need to make memory visible....planning a holiday..

Agualusa é um premiado escritor e cronista angolano, de grande sucesso em Portugal - onde estudou agronomia. Já teve sua obra traduzida para diversos países, encontrando reconhecimento internacional em 2007 ao se tornar o primeiro escritor africano a vencer o cobiçado Prêmio de Ficção Estrangeira do jornal britânico The Independent.

 

sexta 28

 

Conferência:

Construindo utopias

Bob Geldof e Breyten Breytenbach

mediador José Eduardo Agualusa

 

Shows:

As Vozes da África e do Brasil

Gilberto Gil (show acústico)

Youssou N’Dour (participação: Marisa Monte)

 

Em todos os dias do Back2Black, será apresentada a instalação inédita da diretora Bia Lessa: SOMOS TODOS AFRICANOS. SOMOS TODOS HUMANOS. BACK TO BLACK.

 

twitter.com/back2blackfest

L'île de Gorée, ou simplement Gorée, est à la fois une île de l'océan Atlantique nord située dans la baie de Dakar et l'une des 19 communes d'arrondissement de la capitale du Sénégal. C'est un lieu symbole de la mémoire de la traite négrière en Afrique, reconnu officiellement par l’Organisation des Nations unies (ONU) en 1978 : Gorée, « île-mémoire » de cette tragédie, fut ainsi l’un des tout premiers lieux à être portés sur la liste du patrimoine mondial gérée par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).

 

La Maison des Esclaves est un édifice historique situé sur l'île de Gorée, à Dakar au Sénégal. L'actuelle Maison des Esclaves daterait de l'année 1776. Elle est située dans la rue Saint-Germain, sur le côté est de l’île. Elle se trouve face au Musée de la Femme Henriette-Bathily.

 

En dépit des études historiques qui ont montré que la Maison des Esclaves n'aurait pas joué le rôle attribué par certains dans les traites négrières, elle reste un lieu qui revêt pour beaucoup une grande portée symbolique en tant qu'emblème de la traite négrière.

 

Au fil des décennies, les récits de son conservateur Boubacar Joseph Ndiaye ont contribué à faire connaître la Maison des Esclaves dans le monde entier.

 

Cette maison aurait été la dernière esclaverie en date à Gorée. La première remonterait à 1536, construite par les Portugais, premiers Européens à fouler le sol de l'île en 1444. Au rez-de-chaussée se trouvent les cellules (hommes, enfants, chambre de pesage, jeunes filles, inapte temporaire). Dans celles réservées aux hommes, faisant chacune 2,60 m sur 2,60 m, on mettait jusqu’à 15 à 20 personnes, assis le dos contre le mur, des chaînes les maintenant au cou et aux bras. On ne les libérait qu'une fois par jour afin de leur permettre de satisfaire leurs besoins, généralement dans cette maison, ils y vivaient dans un état d'hygiène insupportable. L'effectif dans cette petite maison variait entre 150 à 200 esclaves. L'attente de départ durait parfois près de trois mois, ces esclaves ayant affaire à des voiliers pour leur transport. Dans cette maison, le père, la mère et l'enfant étaient séparés dans différentes cellules.

 

Un peu à l'écart, à droite du porche d'entrée, se trouve le bureau du maître des lieux, tapissé de documents et de citations humanistes, telles cette déclaration d'Hampâté Bâ : « En Afrique, quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle » ou celle-ci de son propre cru : « Qu'à tout jamais, pour la préservation de ces lieux, les générations se souviennent pieusement des souffrances endurées ici par tant d'hommes de race noire ».

 

Tous partaient vers les Amériques, mais le pays de destination dépendait des besoins des acquéreurs, le père pouvait — par exemple — partir en Louisiane aux États-Unis, la mère au Brésil ou à Cuba et l'enfant à Haïti ou aux Antilles. Ils partaient de Gorée sous des numéros de matricule et jamais sous leurs noms africains.

 

Une ouverture lumineuse s'ouvre au milieu du couloir central. Donnant de plain pied sur la côte rocheuse, c'est la porte dite du « voyage sans retour », là où les esclaves embarquaient pour une vie de souffrances dans le Nouveau Monde, dont beaucoup mourraient en mer, encadrés par des gardiens armés au cas où ils auraient tenté de s'évader.

 

Un large escalier à double flèche conduit à l'étage qui sert surtout aujourd'hui de salle d'exposition.

 

Jusqu'à sa mort en février 2009, l'infatigable octogénaire reprenait son récit4, plusieurs fois par jour, bien déterminé à éveiller la conscience de son auditoire. Les touristes noirs américains, auxquels certaines agences d'Amérique du Nord proposent des « Black-History Tours » , étaient particulièrement sensibles à cette histoire. Les collèges locaux envoyaient leurs élèves l'écouter, par classes entières.

 

La consécration par l'UNESCO

 

Dès les années 1960 la détermination de Boubacar Joseph Ndiaye a attisé l'attention des médias, des gouvernants et des organismes internationaux sur une île que l'organisation du premier Festival mondial des arts nègres en 1966 avait déjà sortie de l'anonymat. Un vaste plan de sauvegarde se met en place. En 1975, Gorée est inscrite sur l'inventaire des monuments historiques du Sénégal et en 1978 sur la liste du patrimoine mondial.

 

Sous l'égide de l'UNESCO, un timbre français consacré à la Maison des Esclaves est émis en 1980 dans la série « Patrimoine mondial ».

 

Les postes sénégalaises ont, à plusieurs reprises (notamment en 1985, 1994 et 1998) émis des timbres dédiés à la sauvegarde de Gorée et en particulier à la sauvegarde de la Maison des Esclaves.

 

En 1990 celle-ci est restaurée avec l'aide de l'UNESCO, ainsi que de nombreux organismes — dont la fondation France Libertés — et des fonds privés.

 

Cette consécration internationale lui a conféré une apparence de légitimité et l'organisation onusienne est allée jusqu'à la qualifier de « centre historique du commerce triangulaire », la désignant comme « un lieu hautement symbolique de l'histoire des peuples »

 

Les remises en cause historiques autour de la « Maison des esclaves »

 

L’article d’un journaliste du Monde, Emmanuel de Roux, en date du 27 décembre 1996, intitulé « Le mythe de la Maison des esclaves qui résiste à la réalité », remet en cause les chiffres colportés par Joseph Ndiaye. Emmanuel de Roux s’est notamment appuyé sur les travaux de deux chercheurs et conservateurs de l’IFAN (Institut fondamental d'Afrique noire), Abdoulaye Camara et le père jésuite Joseph-Roger de Benoist. Gorée, prétendent-ils, n’aurait jamais eu l’importance que lui prête Joseph Ndiaye dans la traite négrière. Il ne s’agirait, poursuit l’article, que d'un mythe savamment entretenu. Ainsi :

 

la « Maison des esclaves » n'a pas été construite par les Hollandais, mais les Français en 1783, à une époque où la traite se terminait ;

la maison a été construite pour Anna Colas Pépin, une signare (riche métisse) ;

les pièces du rez-de-chaussée ne servaient pas à la traite mais probablement de logement pour les domestiques (sans doute des esclaves) et d'entrepôts de marchandises ;

l'« esclaverie » qui a bien existé était située à proximité de l'actuel musée historique ;

Gorée ne fut pas un centre esclavagiste important. Selon le père Joseph Roger de Benoist, entre deux cents et cinq cents esclaves y transitaient par an, chiffres bien plus faibles que ceux des comptoirs et ports négriers du golfe de Guinée (« côte des Esclaves ») et de l'Angola.

Gorée se vit tout à coup privée dans l’imaginaire public de la place centrale qu’elle occupait dans le commerce triangulaire et l’affaire suscita une grande émotion dans l’île. Une polémique s’ensuivit, impliquant divers autres experts, tels Philip Curtin (en), spécialiste américain des dénombrements de la traite atlantique, ou encore les historiens sénégalais Abdoulaye Bathily et M'Baye Guèye. Ces historiens soutiennent que la maison rose n’avait peut-être pas été construite par les Hollandais, mais par les Français, et non en 1777 ainsi qu’on l'a souvent écrit, mais plutôt en 1783. Le propriétaire en aurait été Nicolas Pépin, frère de la signare Anne Pépin, elle-même maîtresse du Chevalier de Boufflers. Dans les appartements et les bureaux de l’étage, les habitants de cette demeure bourgeoise se seraient surtout préoccupés du négoce de la gomme arabique, de l’ivoire et de l’or, faisant peu de cas des esclaves employés au rez-de-chaussée. Par ailleurs, la célèbre porte donnant sur l’océan n’aurait pu être utilisée pour l’embarquement, la côte rocheuse ne permettant pas l’accostage de navires[réf. nécessaire].

 

La controverse publique a enflé suscitant l'organisation d'un colloque tenu en Sorbonne en 1997 sur le thème Gorée dans la traite atlantique : mythes et réalités, afin d'apaiser les esprits. Le colloque a notamment permis de préciser les conditions dans lesquelles, à partir du roman d'un médecin-chef de la marine française, Pierre-André Cariou, en poste dans l'île en 1940, a pu se forger le mythe de Gorée. Depuis la polémique rebondit parfois dans l'opinion publique (forums en ligne...). En effet, Moussa Diop, journaliste au quotidien sénégalais Le Soleil et Momar Mbaye, docteur en histoire de l'Université de Rouen, ont publié un article sur le Huffington Post le 25 mai 2013. Ils remettent en cause certains manquements de Jean-Luc Angrand, défenseur de la thèse selon laquelle la Maison des Esclaves n'aurait jamais été une captiverie. Ils nuancent les propos de ce même auteur qui, non seulement, nie le rôle de Gorée dans la traître dans son ouvrage Célèste ou le temps des signares, mais aussi remet en cause les travaux de l'historien américain Philip Curtin qui parle de 900 à 1 500 esclaves passés par l’île. Jean- Luc Angrand, se contredisant lui-même dans ses propos, reconnait même dans un article sur son blog, l'existence d'une captiverie à Gorée dans le fort Saint-François, rasée de nos jours. De plus, les travaux d'Abdoulaye Camara et Joseph Roger de Benoist, évoquent le fait que Gorée est une place importante de la traite, même s'ils réfutent les chiffres avancés par Joseph N'Diaye. En effet, selon eux, environ 500 esclaves étaient déportés de l’île par an entre 1726 et 1755. Ils dénombrent également 1476 esclaves déportés entre 1761 et 1848 ce qui représente un nombre important dans les conditions de la démographie de l'époque.

 

Le seul musée à exposer les différents types de traite : arabe, européenne mais aussi indochinoise et chinoise et leurs conséquences sur les différents royaumes sénégalais est le musée historique situé à l'extrémité de l'île dans le Fort d'Estrées.

 

Un lieu de mémoire et une destination touristique

Le nombre de visiteurs est estimé à 500 par jour. C'est considérable si l'on sait par ailleurs que le plus grand parc national du Sénégal, le Niokolo-Koba, n'en reçoit que 3 000 par an environ.

 

De nombreuses personnalités font le voyage, tels le président du Sénégal Abdoulaye Wade, son prédécesseur Abdou Diouf, les présidents Omar Bongo, Félix Houphouët-Boigny, Luiz Inácio Lula da Silva, François Mitterrand, Jimmy Carter, Bill Clinton et George Bush20, l'empereur Bokassa Ier, l'impératrice Farah Pahlavi et sa mère, le roi Baudouin et la reine Fabiola de Mora y Aragón, Michel Rocard, Jean Lecanuet, Lionel Jospin, Régis Debray, Roger Garaudy, Harlem Désir, Bettino Craxi, Nelson Mandela, Jesse Jackson, Hillary Clinton et sa fille, Breyten Breytenbach, les chanteurs James Brown et Jimmy Cliff, la famille Obama etc. Le pape Jean-Paul II déclare le 22 février 1992 dans son discours à la communauté catholique de l'île : « (...) des hommes, des femmes et des enfants noirs (...) ont été victimes d'un honteux commerce auquel ont pris part des baptisés, mais qui n'ont pas vécu leur foi. (...) Il convient que soit confessé, en toute vérité et humilité ce péché de l'homme contre l'homme, ce péché de l'homme contre Dieu. (...) Nous implorons le pardon du ciel »

 

La Maison des Esclaves a notamment inspiré un film, Little Senegal de Rachid Bouchareb, des romans, des livres pour enfants et même une bande dessinée. Le musicien de jazz Marcus Miller a composé Gorée, à la suite de sa visite à la maison des esclaves. En 2016 le rappeur français d'origine sénégalaise Booba y a tourné une partie du clip de DKR.

 

Sans doute Léopold Senghor avait-il pressenti un tel engouement lorsque, dès 1967, il remercia le conservateur Joseph Ndiaye pour son éloquence et sa « contribution efficace au développement culturel et touristique du Sénégal »

 

En octobre 2015, un groupe de jeunes d'Armentières a procédé à des travaux de conservation des nombreux messages laissés par des célébrités dans le bureau du conservateur. En effet, ces témoignages inscrits sur le papier étaient usés par le temps et le climat de l'île. Les messages ont été nettoyés, scannés, imprimés, plastifiés et installés sur des panneaux de bois déplaçables, afin de les joindre aux expositions. Les originaux ont été archivés

 

fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_de_Gor%C3%A9e.

fr.wikipedia.org/wiki/Maison_des_Esclaves

 

Candid shot of the South African writer, thinker and artist...a genius! BB participated in an evening of poetry honoring Palestinian poet Mahmoud Darwish at NYU in NYC, even reading a few lines from his own translation of Darwish into Afrikaans.

I spoke to him after the event and am delighted to report that he is as nice a person as he appears. En plus, il parle francais...que veut le peuple?

Yes, he's one of my heroes! And he's a living treasure...

L'île de Gorée, ou simplement Gorée, est à la fois une île de l'océan Atlantique nord située dans la baie de Dakar et l'une des 19 communes d'arrondissement de la capitale du Sénégal. C'est un lieu symbole de la mémoire de la traite négrière en Afrique, reconnu officiellement par l’Organisation des Nations unies (ONU) en 1978 : Gorée, « île-mémoire » de cette tragédie, fut ainsi l’un des tout premiers lieux à être portés sur la liste du patrimoine mondial gérée par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).

 

La Maison des Esclaves est un édifice historique situé sur l'île de Gorée, à Dakar au Sénégal. L'actuelle Maison des Esclaves daterait de l'année 1776. Elle est située dans la rue Saint-Germain, sur le côté est de l’île. Elle se trouve face au Musée de la Femme Henriette-Bathily.

 

En dépit des études historiques qui ont montré que la Maison des Esclaves n'aurait pas joué le rôle attribué par certains dans les traites négrières, elle reste un lieu qui revêt pour beaucoup une grande portée symbolique en tant qu'emblème de la traite négrière.

 

Au fil des décennies, les récits de son conservateur Boubacar Joseph Ndiaye ont contribué à faire connaître la Maison des Esclaves dans le monde entier.

 

Cette maison aurait été la dernière esclaverie en date à Gorée. La première remonterait à 1536, construite par les Portugais, premiers Européens à fouler le sol de l'île en 1444. Au rez-de-chaussée se trouvent les cellules (hommes, enfants, chambre de pesage, jeunes filles, inapte temporaire). Dans celles réservées aux hommes, faisant chacune 2,60 m sur 2,60 m, on mettait jusqu’à 15 à 20 personnes, assis le dos contre le mur, des chaînes les maintenant au cou et aux bras. On ne les libérait qu'une fois par jour afin de leur permettre de satisfaire leurs besoins, généralement dans cette maison, ils y vivaient dans un état d'hygiène insupportable. L'effectif dans cette petite maison variait entre 150 à 200 esclaves. L'attente de départ durait parfois près de trois mois, ces esclaves ayant affaire à des voiliers pour leur transport. Dans cette maison, le père, la mère et l'enfant étaient séparés dans différentes cellules.

 

Un peu à l'écart, à droite du porche d'entrée, se trouve le bureau du maître des lieux, tapissé de documents et de citations humanistes, telles cette déclaration d'Hampâté Bâ : « En Afrique, quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle » ou celle-ci de son propre cru : « Qu'à tout jamais, pour la préservation de ces lieux, les générations se souviennent pieusement des souffrances endurées ici par tant d'hommes de race noire ».

 

Tous partaient vers les Amériques, mais le pays de destination dépendait des besoins des acquéreurs, le père pouvait — par exemple — partir en Louisiane aux États-Unis, la mère au Brésil ou à Cuba et l'enfant à Haïti ou aux Antilles. Ils partaient de Gorée sous des numéros de matricule et jamais sous leurs noms africains.

 

Une ouverture lumineuse s'ouvre au milieu du couloir central. Donnant de plain pied sur la côte rocheuse, c'est la porte dite du « voyage sans retour », là où les esclaves embarquaient pour une vie de souffrances dans le Nouveau Monde, dont beaucoup mourraient en mer, encadrés par des gardiens armés au cas où ils auraient tenté de s'évader.

 

Un large escalier à double flèche conduit à l'étage qui sert surtout aujourd'hui de salle d'exposition.

 

Jusqu'à sa mort en février 2009, l'infatigable octogénaire reprenait son récit4, plusieurs fois par jour, bien déterminé à éveiller la conscience de son auditoire. Les touristes noirs américains, auxquels certaines agences d'Amérique du Nord proposent des « Black-History Tours » , étaient particulièrement sensibles à cette histoire. Les collèges locaux envoyaient leurs élèves l'écouter, par classes entières.

 

La consécration par l'UNESCO

 

Dès les années 1960 la détermination de Boubacar Joseph Ndiaye a attisé l'attention des médias, des gouvernants et des organismes internationaux sur une île que l'organisation du premier Festival mondial des arts nègres en 1966 avait déjà sortie de l'anonymat. Un vaste plan de sauvegarde se met en place. En 1975, Gorée est inscrite sur l'inventaire des monuments historiques du Sénégal et en 1978 sur la liste du patrimoine mondial.

 

Sous l'égide de l'UNESCO, un timbre français consacré à la Maison des Esclaves est émis en 1980 dans la série « Patrimoine mondial ».

 

Les postes sénégalaises ont, à plusieurs reprises (notamment en 1985, 1994 et 1998) émis des timbres dédiés à la sauvegarde de Gorée et en particulier à la sauvegarde de la Maison des Esclaves.

 

En 1990 celle-ci est restaurée avec l'aide de l'UNESCO, ainsi que de nombreux organismes — dont la fondation France Libertés — et des fonds privés.

 

Cette consécration internationale lui a conféré une apparence de légitimité et l'organisation onusienne est allée jusqu'à la qualifier de « centre historique du commerce triangulaire », la désignant comme « un lieu hautement symbolique de l'histoire des peuples »

 

Les remises en cause historiques autour de la « Maison des esclaves »

 

L’article d’un journaliste du Monde, Emmanuel de Roux, en date du 27 décembre 1996, intitulé « Le mythe de la Maison des esclaves qui résiste à la réalité », remet en cause les chiffres colportés par Joseph Ndiaye. Emmanuel de Roux s’est notamment appuyé sur les travaux de deux chercheurs et conservateurs de l’IFAN (Institut fondamental d'Afrique noire), Abdoulaye Camara et le père jésuite Joseph-Roger de Benoist. Gorée, prétendent-ils, n’aurait jamais eu l’importance que lui prête Joseph Ndiaye dans la traite négrière. Il ne s’agirait, poursuit l’article, que d'un mythe savamment entretenu. Ainsi :

 

la « Maison des esclaves » n'a pas été construite par les Hollandais, mais les Français en 1783, à une époque où la traite se terminait ;

la maison a été construite pour Anna Colas Pépin, une signare (riche métisse) ;

les pièces du rez-de-chaussée ne servaient pas à la traite mais probablement de logement pour les domestiques (sans doute des esclaves) et d'entrepôts de marchandises ;

l'« esclaverie » qui a bien existé était située à proximité de l'actuel musée historique ;

Gorée ne fut pas un centre esclavagiste important. Selon le père Joseph Roger de Benoist, entre deux cents et cinq cents esclaves y transitaient par an, chiffres bien plus faibles que ceux des comptoirs et ports négriers du golfe de Guinée (« côte des Esclaves ») et de l'Angola.

Gorée se vit tout à coup privée dans l’imaginaire public de la place centrale qu’elle occupait dans le commerce triangulaire et l’affaire suscita une grande émotion dans l’île. Une polémique s’ensuivit, impliquant divers autres experts, tels Philip Curtin (en), spécialiste américain des dénombrements de la traite atlantique, ou encore les historiens sénégalais Abdoulaye Bathily et M'Baye Guèye. Ces historiens soutiennent que la maison rose n’avait peut-être pas été construite par les Hollandais, mais par les Français, et non en 1777 ainsi qu’on l'a souvent écrit, mais plutôt en 1783. Le propriétaire en aurait été Nicolas Pépin, frère de la signare Anne Pépin, elle-même maîtresse du Chevalier de Boufflers. Dans les appartements et les bureaux de l’étage, les habitants de cette demeure bourgeoise se seraient surtout préoccupés du négoce de la gomme arabique, de l’ivoire et de l’or, faisant peu de cas des esclaves employés au rez-de-chaussée. Par ailleurs, la célèbre porte donnant sur l’océan n’aurait pu être utilisée pour l’embarquement, la côte rocheuse ne permettant pas l’accostage de navires[réf. nécessaire].

 

La controverse publique a enflé suscitant l'organisation d'un colloque tenu en Sorbonne en 1997 sur le thème Gorée dans la traite atlantique : mythes et réalités, afin d'apaiser les esprits. Le colloque a notamment permis de préciser les conditions dans lesquelles, à partir du roman d'un médecin-chef de la marine française, Pierre-André Cariou, en poste dans l'île en 1940, a pu se forger le mythe de Gorée. Depuis la polémique rebondit parfois dans l'opinion publique (forums en ligne...). En effet, Moussa Diop, journaliste au quotidien sénégalais Le Soleil et Momar Mbaye, docteur en histoire de l'Université de Rouen, ont publié un article sur le Huffington Post le 25 mai 2013. Ils remettent en cause certains manquements de Jean-Luc Angrand, défenseur de la thèse selon laquelle la Maison des Esclaves n'aurait jamais été une captiverie. Ils nuancent les propos de ce même auteur qui, non seulement, nie le rôle de Gorée dans la traître dans son ouvrage Célèste ou le temps des signares, mais aussi remet en cause les travaux de l'historien américain Philip Curtin qui parle de 900 à 1 500 esclaves passés par l’île. Jean- Luc Angrand, se contredisant lui-même dans ses propos, reconnait même dans un article sur son blog, l'existence d'une captiverie à Gorée dans le fort Saint-François, rasée de nos jours. De plus, les travaux d'Abdoulaye Camara et Joseph Roger de Benoist, évoquent le fait que Gorée est une place importante de la traite, même s'ils réfutent les chiffres avancés par Joseph N'Diaye. En effet, selon eux, environ 500 esclaves étaient déportés de l’île par an entre 1726 et 1755. Ils dénombrent également 1476 esclaves déportés entre 1761 et 1848 ce qui représente un nombre important dans les conditions de la démographie de l'époque.

 

Le seul musée à exposer les différents types de traite : arabe, européenne mais aussi indochinoise et chinoise et leurs conséquences sur les différents royaumes sénégalais est le musée historique situé à l'extrémité de l'île dans le Fort d'Estrées.

 

Un lieu de mémoire et une destination touristique

Le nombre de visiteurs est estimé à 500 par jour. C'est considérable si l'on sait par ailleurs que le plus grand parc national du Sénégal, le Niokolo-Koba, n'en reçoit que 3 000 par an environ.

 

De nombreuses personnalités font le voyage, tels le président du Sénégal Abdoulaye Wade, son prédécesseur Abdou Diouf, les présidents Omar Bongo, Félix Houphouët-Boigny, Luiz Inácio Lula da Silva, François Mitterrand, Jimmy Carter, Bill Clinton et George Bush20, l'empereur Bokassa Ier, l'impératrice Farah Pahlavi et sa mère, le roi Baudouin et la reine Fabiola de Mora y Aragón, Michel Rocard, Jean Lecanuet, Lionel Jospin, Régis Debray, Roger Garaudy, Harlem Désir, Bettino Craxi, Nelson Mandela, Jesse Jackson, Hillary Clinton et sa fille, Breyten Breytenbach, les chanteurs James Brown et Jimmy Cliff, la famille Obama etc. Le pape Jean-Paul II déclare le 22 février 1992 dans son discours à la communauté catholique de l'île : « (...) des hommes, des femmes et des enfants noirs (...) ont été victimes d'un honteux commerce auquel ont pris part des baptisés, mais qui n'ont pas vécu leur foi. (...) Il convient que soit confessé, en toute vérité et humilité ce péché de l'homme contre l'homme, ce péché de l'homme contre Dieu. (...) Nous implorons le pardon du ciel »

 

La Maison des Esclaves a notamment inspiré un film, Little Senegal de Rachid Bouchareb, des romans, des livres pour enfants et même une bande dessinée. Le musicien de jazz Marcus Miller a composé Gorée, à la suite de sa visite à la maison des esclaves. En 2016 le rappeur français d'origine sénégalaise Booba y a tourné une partie du clip de DKR.

 

Sans doute Léopold Senghor avait-il pressenti un tel engouement lorsque, dès 1967, il remercia le conservateur Joseph Ndiaye pour son éloquence et sa « contribution efficace au développement culturel et touristique du Sénégal »

 

En octobre 2015, un groupe de jeunes d'Armentières a procédé à des travaux de conservation des nombreux messages laissés par des célébrités dans le bureau du conservateur. En effet, ces témoignages inscrits sur le papier étaient usés par le temps et le climat de l'île. Les messages ont été nettoyés, scannés, imprimés, plastifiés et installés sur des panneaux de bois déplaçables, afin de les joindre aux expositions. Les originaux ont été archivés

 

fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_de_Gor%C3%A9e.

fr.wikipedia.org/wiki/Maison_des_Esclaves

 

Cantor e percussionista senegalês, nascido em Dacar, N'Dour é figura central na cultura africana e na política de seu país. Possivelmente o cantor mais conhecido da África, começou ainda nos anos 70, ao lado da Star Band. Ao final daquela década e começo dos anos 80, o músico já havia desenvolvido estilo próprio e começava a formar o conjunto que o acompanha até hoje. Já gravou com nomes como Neneh Cherry, Bruce Springsteen, Paul Simon, Sting, Peter Gabriel e Tracy Chapman, além de ter vencido o Grammy de Melhor Álbum de World Music Contemporânea em 2005 por "Egypt".

 

sexta 28

 

Conferência:

Construindo utopias

Bob Geldof e Breyten Breytenbach

mediador José Eduardo Agualusa

 

Shows:

As Vozes da África e do Brasil

Gilberto Gil (show acústico)

Youssou N’Dour (participação: Marisa Monte)

 

Em todos os dias do Back2Black, será apresentada a instalação inédita da diretora Bia Lessa: SOMOS TODOS AFRICANOS. SOMOS TODOS HUMANOS. BACK TO BLACK.

 

twitter.com/back2blackfest

Estreou em disco em 1988, depois de chamar a atenção dos grandes da música brasileira em show produzido por Nelson Motta. Hoje, Marisa Monte é consagrada como uma das melhores e mais importantes cantoras de nossa música, além de ter deixado o lado intérprete de lado para se tornar também uma respeitada compositora. Desde sempre flertando com o samba de raiz e as tradições musicais, Marisa é também detentora de uma respeitável carreira internacional, equacionando os regionalismos de nossa música com seu talento lírico.

 

sexta 28

 

Conferência:

Construindo utopias

Bob Geldof e Breyten Breytenbach

mediador José Eduardo Agualusa

 

Shows:

As Vozes da África e do Brasil

Gilberto Gil (show acústico)

Youssou N’Dour (participação: Marisa Monte)

 

Em todos os dias do Back2Black, será apresentada a instalação inédita da diretora Bia Lessa: SOMOS TODOS AFRICANOS. SOMOS TODOS HUMANOS. BACK TO BLACK.

 

twitter.com/back2blackfest

Dedicated to Essomba72: Ya shoulda been there! // T'aurais dû êtr' là!

One my way to another poetry event (see Breyten Breytenbach, below), I came across an improvised poetry slam under the arch in Washington Square. The participants were in town for the 9th annual international youth poetry slam festival Brave New Voices. This young man wowed the other poets and listeners--including me--with his positive message and dynamic delivery; he mentioned in his poem that he was nineteen...and he's a real wonder!

  

six pedestrian bridges on the N2 highway (nelson mandela boulevard) into cape town as of time of my publication

 

the 7th bridge is currently unmarked. to me it seems to be a vehicle crossing (predominantly) rather than a pedestrian bridge per se, like the others. i realise that the original idea was to have 7 people (the 7th being Klaas Stoffel), now left out

 

aug 23, 2015-

""Ahead of national Heritage Day this year, the City’s Executive Mayor, Patricia de Lille, along with family members and representatives of those being honoured, celebrated and commemorated these individuals who played an instrumental role in the history of Cape Town and the country with a renaming ceremony that took place in Woodstock.

 

In her speech, Mayor de Lille said that South Africans have come from a divided past and very sad history. The event was to honour those individuals that played a role in bridging those divides.

 

“We have chosen to name these seven footbridges after these individuals who are unsung heroes who used their lives and life’s work to bridge the divide by building bridges between rich and poor, the have and have nots and those who had access to education and those who did not,” Mayor de Lille explained.

 

“This is the most diverse set of names to have come through the City’s naming process to date, it is a list we are extremely proud of as it is a true reflection of our diverse history, heritage and culture” Mayor de Lille added.""

  

1. Dawid Kruiper (1941-2012) was a traditional healer and leader of the Khomani San people of the Kalahari. he was instrumental for a successful land claim of about 40 000 hectares of land for the san people and for the recognition of the san language in post apartheid south africa. he visited the parliament in cape town several times

 

2. Ingrid Jonker (1933-1965) was a writer and poet. she was part of a controversial and rebellious group of writers and intellectuals including Breyten Breytenbach, Andre P Brink, Adam Small and Bartho Smit. the group called themselves “die Sestigers” and the challenged the then south african prevalent conservative norms and standards

 

3. Tuan Guru (born around 1712) also known as “the father of islam” in south africa. he came to south africa in 1780 and was imprisoned as a political prisoner of the dutch on Robben Island. he allegedly wrote several copies of the Koran from memory and also helped spread the islamic word. after his release from prison and the new rule of the british in south africa late 1700s he helped to construct the first mosque in south africa, the Auswall Masjid in bo-kaap, cape town

 

4. Taliep Petersen (1950-2006) was a singer, songwriter and director of several musicals and television productions propagating coloured/brown culture in the western cape

 

5. Father Basil van Rensburg (1931-2002) was a catholic priest and is remembered for fighting the apartheid government of south africa for the forced removals of people from district six. his actions helped bring more international awareness about the issue

 

6. Father John Oliver (1948-2013) played a major role to unite and bring peace amongst the different religious groups in and around cape town. he was the founding leader of the Cape Town Interfaith Initiative

Cantor, compositor e ativista irlandês, o ex-Boomtown Rats (e Cavaleiro da Coroa Britânica) Sir Bob Geldof é o responsável pelo megafestival Live Aid, em benefício da Etiópia - e posteriormente, com o Live 8, de toda a África.

  

sexta 28

 

Conferência:

Construindo utopias

Bob Geldof e Breyten Breytenbach

mediador José Eduardo Agualusa

 

Shows:

As Vozes da África e do Brasil

Gilberto Gil (show acústico)

Youssou N’Dour (participação: Marisa Monte)

 

Em todos os dias do Back2Black, será apresentada a instalação inédita da diretora Bia Lessa: SOMOS TODOS AFRICANOS. SOMOS TODOS HUMANOS. BACK TO BLACK.

 

twitter.com/back2blackfest

monumentale boom / monumental tree

Breytenbachboom / Breytenbachtree

 

“Elk mens is een verborgen dichter”, met deze woorden doopte dichter Breyten Breytenbach tijdens het Poetry International Festival in 1986 de grote, statige plataan aan de Westersingel tot monument voor vrije gedachten. De boom werd omgedoopt tot ‘Graf van de Onbekende Dichter’. Bijna 30 jaar later, plaatst Poetry International een plaquette bij de boom waarmee de boom de status van officieel monument krijgt.

Breytenbach schreef tijdens zijn gevangenschap in Zuid-Afrika (1975-1982) een verhaal waarin hij sprak over 'het graf van een dichter'. Een soort ontmoetingsplek waarnaar dichters een 'pelgrimstocht' konden ondernemen om er te 'mediteren'. Want, zo was zijn gedachte, elk mens is een verborgen dichter. Er moet dus ergens op de wereld een plek zijn waar men zijn of haar gedachten de vrije loop kan laten. Na zijn vrijlating kon het verhaal van Breytenbach in samenwerking met de organisatie van Poetry International een plek krijgen aan de Westersingel.

 

“Every person is a hidden poet”, with these words poet Breyten Breytenbach baptized the large, stately plane tree on the Westersingel during the Poetry International Festival in 1986 as a monument for free thoughts. The tree was renamed 'Tomb of the Unknown Poet'. Almost 30 years later, Poetry International places a plaque at the tree, giving the tree the status of an official monument.

During his captivity in South Africa (1975-1982), Breytenbach wrote a story in which he spoke of 'a poet's grave'. A kind of meeting place where poets could make a 'pilgrimage' to 'meditate'. Because, he thought, every person is a hidden poet. So there must be somewhere in the world where one can let his or her thoughts run wild. After his release, Breytenbach's story was given a place on the Westersingel in collaboration with the organization of Poetry International.

Nascido na Bahia, o ex-Ministro da Cultura do governo Lula é também uma das figuras mais importantes da música brasileira. Com discografia longa e invejável, Gilberto Gil estreou em disco no final dos anos 60, com "Louvação", mas explodiu para todo o país junto com o Tropicalismo e seus conterrâneos Caetano Veloso, Gal Costa e Maria Bethânia. Desde então, sua música atravessou gêneros tão distintos como o reggae ("Kaya N'Gan Daya"), samba e baião ("Eu, Tu, Eles"). Cavaleiro da Ordem das Artes e das Letras do governo francês, Gil sempre equacionou seu talento musical com envolvimento social e político, tendo sido exilado em Londres durante a ditadura, e chegando a se eleger vereador em Salvador no final dos anos 80, além de ter excursionado sua música e mensagem por várias cidades da África, Europa e Américas.

 

sexta 28

 

Conferência:

Construindo utopias

Bob Geldof e Breyten Breytenbach

mediador José Eduardo Agualusa

 

Shows:

As Vozes da África e do Brasil

Gilberto Gil (show acústico)

Youssou N’Dour (participação: Marisa Monte)

 

Em todos os dias do Back2Black, será apresentada a instalação inédita da diretora Bia Lessa: SOMOS TODOS AFRICANOS. SOMOS TODOS HUMANOS. BACK TO BLACK.

 

twitter.com/back2blackfest

six pedestrian bridges on the N2 highway (nelson mandela boulevard) into cape town as of time of my publication

 

the 7th bridge is currently unmarked. to me it seems to be a vehicle crossing (predominantly) rather than a pedestrian bridge per se, like the others. i realise that the original idea was to have 7 people (the 7th being Klaas Stoffel), now left out

 

aug 23, 2015-

""Ahead of national Heritage Day this year, the City’s Executive Mayor, Patricia de Lille, along with family members and representatives of those being honoured, celebrated and commemorated these individuals who played an instrumental role in the history of Cape Town and the country with a renaming ceremony that took place in Woodstock.

 

In her speech, Mayor de Lille said that South Africans have come from a divided past and very sad history. The event was to honour those individuals that played a role in bridging those divides.

 

“We have chosen to name these seven footbridges after these individuals who are unsung heroes who used their lives and life’s work to bridge the divide by building bridges between rich and poor, the have and have nots and those who had access to education and those who did not,” Mayor de Lille explained.

 

“This is the most diverse set of names to have come through the City’s naming process to date, it is a list we are extremely proud of as it is a true reflection of our diverse history, heritage and culture” Mayor de Lille added.""

  

1. Dawid Kruiper (1941-2012) was a traditional healer and leader of the Khomani San people of the Kalahari. he was instrumental for a successful land claim of about 40 000 hectares of land for the san people and for the recognition of the san language in post apartheid south africa. he visited the parliament in cape town several times

 

2. Ingrid Jonker (1933-1965) was a writer and poet. she was part of a controversial and rebellious group of writers and intellectuals including Breyten Breytenbach, Andre P Brink, Adam Small and Bartho Smit. the group called themselves “die Sestigers” and the challenged the then south african prevalent conservative norms and standards

 

3. Tuan Guru (born around 1712) also known as “the father of islam” in south africa. he came to south africa in 1780 and was imprisoned as a political prisoner of the dutch on Robben Island. he allegedly wrote several copies of the Koran from memory and also helped spread the islamic word. after his release from prison and the new rule of the british in south africa late 1700s he helped to construct the first mosque in south africa, the Auswall Masjid in bo-kaap, cape town

 

4. Taliep Petersen (1950-2006) was a singer, songwriter and director of several musicals and television productions propagating coloured/brown culture in the western cape

 

5. Father Basil van Rensburg (1931-2002) was a catholic priest and is remembered for fighting the apartheid government of south africa for the forced removals of people from district six. his actions helped bring more international awareness about the issue

 

6. Father John Oliver (1948-2013) played a major role to unite and bring peace amongst the different religious groups in and around cape town. he was the founding leader of the Cape Town Interfaith Initiative

six pedestrian bridges on the N2 highway (nelson mandela boulevard) into cape town as of time of my publication

 

the 7th bridge is currently unmarked. to me it seems to be a vehicle crossing (predominantly) rather than a pedestrian bridge per se, like the others. i realise that the original idea was to have 7 people (the 7th being Klaas Stoffel), now left out

 

aug 23, 2015-

""Ahead of national Heritage Day this year, the City’s Executive Mayor, Patricia de Lille, along with family members and representatives of those being honoured, celebrated and commemorated these individuals who played an instrumental role in the history of Cape Town and the country with a renaming ceremony that took place in Woodstock.

 

In her speech, Mayor de Lille said that South Africans have come from a divided past and very sad history. The event was to honour those individuals that played a role in bridging those divides.

 

“We have chosen to name these seven footbridges after these individuals who are unsung heroes who used their lives and life’s work to bridge the divide by building bridges between rich and poor, the have and have nots and those who had access to education and those who did not,” Mayor de Lille explained.

 

“This is the most diverse set of names to have come through the City’s naming process to date, it is a list we are extremely proud of as it is a true reflection of our diverse history, heritage and culture” Mayor de Lille added.""

  

1. Dawid Kruiper (1941-2012) was a traditional healer and leader of the Khomani San people of the Kalahari. he was instrumental for a successful land claim of about 40 000 hectares of land for the san people and for the recognition of the san language in post apartheid south africa. he visited the parliament in cape town several times

 

2. Ingrid Jonker (1933-1965) was a writer and poet. she was part of a controversial and rebellious group of writers and intellectuals including Breyten Breytenbach, Andre P Brink, Adam Small and Bartho Smit. the group called themselves “die Sestigers” and the challenged the then south african prevalent conservative norms and standards

 

3. Tuan Guru (born around 1712) also known as “the father of islam” in south africa. he came to south africa in 1780 and was imprisoned as a political prisoner of the dutch on Robben Island. he allegedly wrote several copies of the Koran from memory and also helped spread the islamic word. after his release from prison and the new rule of the british in south africa late 1700s he helped to construct the first mosque in south africa, the Auswall Masjid in bo-kaap, cape town

 

4. Taliep Petersen (1950-2006) was a singer, songwriter and director of several musicals and television productions propagating coloured/brown culture in the western cape

 

5. Father Basil van Rensburg (1931-2002) was a catholic priest and is remembered for fighting the apartheid government of south africa for the forced removals of people from district six. his actions helped bring more international awareness about the issue

 

6. Father John Oliver (1948-2013) played a major role to unite and bring peace amongst the different religious groups in and around cape town. he was the founding leader of the Cape Town Interfaith Initiative

six pedestrian bridges on the N2 highway (nelson mandela boulevard) into cape town as of time of my publication

 

the 7th bridge is currently unmarked. to me it seems to be a vehicle crossing (predominantly) rather than a pedestrian bridge per se, like the others. i realise that the original idea was to have 7 people (the 7th being Klaas Stoffel), now left out

 

aug 23, 2015-

""Ahead of national Heritage Day this year, the City’s Executive Mayor, Patricia de Lille, along with family members and representatives of those being honoured, celebrated and commemorated these individuals who played an instrumental role in the history of Cape Town and the country with a renaming ceremony that took place in Woodstock.

 

In her speech, Mayor de Lille said that South Africans have come from a divided past and very sad history. The event was to honour those individuals that played a role in bridging those divides.

 

“We have chosen to name these seven footbridges after these individuals who are unsung heroes who used their lives and life’s work to bridge the divide by building bridges between rich and poor, the have and have nots and those who had access to education and those who did not,” Mayor de Lille explained.

 

“This is the most diverse set of names to have come through the City’s naming process to date, it is a list we are extremely proud of as it is a true reflection of our diverse history, heritage and culture” Mayor de Lille added.""

  

1. Dawid Kruiper (1941-2012) was a traditional healer and leader of the Khomani San people of the Kalahari. he was instrumental for a successful land claim of about 40 000 hectares of land for the san people and for the recognition of the san language in post apartheid south africa. he visited the parliament in cape town several times

 

2. Ingrid Jonker (1933-1965) was a writer and poet. she was part of a controversial and rebellious group of writers and intellectuals including Breyten Breytenbach, Andre P Brink, Adam Small and Bartho Smit. the group called themselves “die Sestigers” and the challenged the then south african prevalent conservative norms and standards

 

3. Tuan Guru (born around 1712) also known as “the father of islam” in south africa. he came to south africa in 1780 and was imprisoned as a political prisoner of the dutch on Robben Island. he allegedly wrote several copies of the Koran from memory and also helped spread the islamic word. after his release from prison and the new rule of the british in south africa late 1700s he helped to construct the first mosque in south africa, the Auswall Masjid in bo-kaap, cape town

 

4. Taliep Petersen (1950-2006) was a singer, songwriter and director of several musicals and television productions propagating coloured/brown culture in the western cape

 

5. Father Basil van Rensburg (1931-2002) was a catholic priest and is remembered for fighting the apartheid government of south africa for the forced removals of people from district six. his actions helped bring more international awareness about the issue

 

6. Father John Oliver (1948-2013) played a major role to unite and bring peace amongst the different religious groups in and around cape town. he was the founding leader of the Cape Town Interfaith Initiative

six pedestrian bridges on the N2 highway (nelson mandela boulevard) into cape town as of time of my publication

 

the 7th bridge is currently unmarked. to me it seems to be a vehicle crossing (predominantly) rather than a pedestrian bridge per se, like the others. i realise that the original idea was to have 7 people (the 7th being Klaas Stoffel), now left out

 

aug 23,2015-

""Ahead of national Heritage Day this year, the City’s Executive Mayor, Patricia de Lille, along with family members and representatives of those being honoured, celebrated and commemorated these individuals who played an instrumental role in the history of Cape Town and the country with a renaming ceremony that took place in Woodstock.

 

In her speech, Mayor de Lille said that South Africans have come from a divided past and very sad history. The event was to honour those individuals that played a role in bridging those divides.

 

“We have chosen to name these seven footbridges after these individuals who are unsung heroes who used their lives and life’s work to bridge the divide by building bridges between rich and poor, the have and have nots and those who had access to education and those who did not,” Mayor de Lille explained.

 

“This is the most diverse set of names to have come through the City’s naming process to date, it is a list we are extremely proud of as it is a true reflection of our diverse history, heritage and culture” Mayor de Lille added.""

  

1. Dawid Kruiper (1941-2012) was a traditional healer and leader of the Khomani San people of the Kalahari. he was instrumental for a successful land claim of about 40 000 hectares of land for the san people and for the recognition of the san language in post apartheid south africa. he visited the parliament in cape town several times

 

2. Ingrid Jonker (1933-1965) was a writer and poet. she was part of a controversial and rebellious group of writers and intellectuals including Breyten Breytenbach, Andre P Brink, Adam Small and Bartho Smit. the group called themselves “die Sestigers” and the challenged the then south african prevalent conservative norms and standards

 

3. Tuan Guru (born around 1712) also known as “the father of islam” in south africa. he came to south africa in 1780 and was imprisoned as a political prisoner of the dutch on Robben Island. he allegedly wrote several copies of the Koran from memory and also helped spread the islamic word. after his release from prison and the new rule of the british in south africa late 1700s he helped to construct the first mosque in south africa, the Auswall Masjid in bo-kaap, cape town

 

4. Taliep Petersen (1950-2006) was a singer, songwriter and director of several musicals and television productions propagating coloured/brown culture in the western cape

 

5. Father Basil van Rensburg (1931-2002) was a catholic priest and is remembered for fighting the apartheid government of south africa for the forced removals of people from district six. his actions helped bring more international awareness about the issue

 

6. Father John Oliver (1948-2013) played a major role to unite and bring peace amongst the different religious groups in and around cape town. he was the founding leader of the Cape Town Interfaith Initiative

six pedestrian bridges on the N2 highway (nelson mandela boulevard) into cape town as of time of my publication

 

the 7th bridge is currently unmarked. to me it seems to be a vehicle crossing (predominantly) rather than a pedestrian bridge per se, like the others. i realise that the original idea was to have 7 people (the 7th being Klaas Stoffel), now left out

 

aug 23, 2015-

""Ahead of national Heritage Day this year, the City’s Executive Mayor, Patricia de Lille, along with family members and representatives of those being honoured, celebrated and commemorated these individuals who played an instrumental role in the history of Cape Town and the country with a renaming ceremony that took place in Woodstock.

 

In her speech, Mayor de Lille said that South Africans have come from a divided past and very sad history. The event was to honour those individuals that played a role in bridging those divides.

 

“We have chosen to name these seven footbridges after these individuals who are unsung heroes who used their lives and life’s work to bridge the divide by building bridges between rich and poor, the have and have nots and those who had access to education and those who did not,” Mayor de Lille explained.

 

“This is the most diverse set of names to have come through the City’s naming process to date, it is a list we are extremely proud of as it is a true reflection of our diverse history, heritage and culture” Mayor de Lille added.""

  

1. Dawid Kruiper (1941-2012) was a traditional healer and leader of the Khomani San people of the Kalahari. he was instrumental for a successful land claim of about 40 000 hectares of land for the san people and for the recognition of the san language in post apartheid south africa. he visited the parliament in cape town several times

 

2. Ingrid Jonker (1933-1965) was a writer and poet. she was part of a controversial and rebellious group of writers and intellectuals including Breyten Breytenbach, Andre P Brink, Adam Small and Bartho Smit. the group called themselves “die Sestigers” and the challenged the then south african prevalent conservative norms and standards

 

3. Tuan Guru (born around 1712) also known as “the father of islam” in south africa. he came to south africa in 1780 and was imprisoned as a political prisoner of the dutch on Robben Island. he allegedly wrote several copies of the Koran from memory and also helped spread the islamic word. after his release from prison and the new rule of the british in south africa late 1700s he helped to construct the first mosque in south africa, the Auswall Masjid in bo-kaap, cape town

 

4. Taliep Petersen (1950-2006) was a singer, songwriter and director of several musicals and television productions propagating coloured/brown culture in the western cape

 

5. Father Basil van Rensburg (1931-2002) was a catholic priest and is remembered for fighting the apartheid government of south africa for the forced removals of people from district six. his actions helped bring more international awareness about the issue

 

6. Father John Oliver (1948-2013) played a major role to unite and bring peace amongst the different religious groups in and around cape town. he was the founding leader of the Cape Town Interfaith Initiative

O artista sul-africano Breyten Breytenbach nasceu na cidade de Western Cape, e foi um dos grandes nomes na luta contra o Apartheid. Pintor e escritor, foi preso por retornar a África do Sul após se casar com uma francesa de origem vietnamita - contrariando a proibição vigente à época. Foi preso e libertado após forte mobilização internacional, retornando para a França, onde ajudou a fundar a Okhela - um grupo de resistência ao Apartheid composto por exilados. Atualmente, preside o Gorée Institute, no Senegal.

 

sexta 28

 

Conferência:

Construindo utopias

Bob Geldof e Breyten Breytenbach

mediador José Eduardo Agualusa

 

Shows:

As Vozes da África e do Brasil

Gilberto Gil (show acústico)

Youssou N’Dour (participação: Marisa Monte)

 

Em todos os dias do Back2Black, será apresentada a instalação inédita da diretora Bia Lessa: SOMOS TODOS AFRICANOS. SOMOS TODOS HUMANOS. BACK TO BLACK.

 

twitter.com/back2blackfest

30 August, Mail & Guardian Literary Festival 2012

Poetry night with Breyten Breytenbach, Rustum Kozain and Oswald Mtshali. Included readings of their work and conversations about matters poetic with Georges Lory and Corina van der Spoel.

six pedestrian bridges on the N2 highway (nelson mandela boulevard) into cape town as of time of my publication

 

the 7th bridge is currently unmarked. to me it seems to be a vehicle crossing (predominantly) rather than a pedestrian bridge per se, like the others. i realise that the original idea was to have 7 people (the 7th being Klaas Stoffel), now left out

 

aug 23, 2015-

""Ahead of national Heritage Day this year, the City’s Executive Mayor, Patricia de Lille, along with family members and representatives of those being honoured, celebrated and commemorated these individuals who played an instrumental role in the history of Cape Town and the country with a renaming ceremony that took place in Woodstock.

 

In her speech, Mayor de Lille said that South Africans have come from a divided past and very sad history. The event was to honour those individuals that played a role in bridging those divides.

 

“We have chosen to name these seven footbridges after these individuals who are unsung heroes who used their lives and life’s work to bridge the divide by building bridges between rich and poor, the have and have nots and those who had access to education and those who did not,” Mayor de Lille explained.

 

“This is the most diverse set of names to have come through the City’s naming process to date, it is a list we are extremely proud of as it is a true reflection of our diverse history, heritage and culture” Mayor de Lille added.""

  

1. Dawid Kruiper (1941-2012) was a traditional healer and leader of the Khomani San people of the Kalahari. he was instrumental for a successful land claim of about 40 000 hectares of land for the san people and for the recognition of the san language in post apartheid south africa. he visited the parliament in cape town several times

 

2. Ingrid Jonker (1933-1965) was a writer and poet. she was part of a controversial and rebellious group of writers and intellectuals including Breyten Breytenbach, Andre P Brink, Adam Small and Bartho Smit. the group called themselves “die Sestigers” and the challenged the then south african prevalent conservative norms and standards

 

3. Tuan Guru (born around 1712) also known as “the father of islam” in south africa. he came to south africa in 1780 and was imprisoned as a political prisoner of the dutch on Robben Island. he allegedly wrote several copies of the Koran from memory and also helped spread the islamic word. after his release from prison and the new rule of the british in south africa late 1700s he helped to construct the first mosque in south africa, the Auswall Masjid in bo-kaap, cape town

 

4. Taliep Petersen (1950-2006) was a singer, songwriter and director of several musicals and television productions propagating coloured/brown culture in the western cape

 

5. Father Basil van Rensburg (1931-2002) was a catholic priest and is remembered for fighting the apartheid government of south africa for the forced removals of people from district six. his actions helped bring more international awareness about the issue

 

6. Father John Oliver (1948-2013) played a major role to unite and bring peace amongst the different religious groups in and around cape town. he was the founding leader of the Cape Town Interfaith Initiative

six pedestrian bridges on the N2 highway (nelson mandela boulevard) into cape town as of time of my publication

 

the 7th bridge is currently unmarked. to me it seems to be a vehicle crossing (predominantly) rather than a pedestrian bridge per se, like the others. i realise that the original idea was to have 7 people (the 7th being Klaas Stoffel), now left out

  

aug 23, 2015-

""Ahead of national Heritage Day this year, the City’s Executive Mayor, Patricia de Lille, along with family members and representatives of those being honoured, celebrated and commemorated these individuals who played an instrumental role in the history of Cape Town and the country with a renaming ceremony that took place in Woodstock.

 

In her speech, Mayor de Lille said that South Africans have come from a divided past and very sad history. The event was to honour those individuals that played a role in bridging those divides.

 

“We have chosen to name these seven footbridges after these individuals who are unsung heroes who used their lives and life’s work to bridge the divide by building bridges between rich and poor, the have and have nots and those who had access to education and those who did not,” Mayor de Lille explained.

 

“This is the most diverse set of names to have come through the City’s naming process to date, it is a list we are extremely proud of as it is a true reflection of our diverse history, heritage and culture” Mayor de Lille added.""

  

1. Dawid Kruiper (1941-2012) was a traditional healer and leader of the Khomani San people of the Kalahari. he was instrumental for a successful land claim of about 40 000 hectares of land for the san people and for the recognition of the san language in post apartheid south africa. he visited the parliament in cape town several times

 

2. Ingrid Jonker (1933-1965) was a writer and poet. she was part of a controversial and rebellious group of writers and intellectuals including Breyten Breytenbach, Andre P Brink, Adam Small and Bartho Smit. the group called themselves “die Sestigers” and the challenged the then south african prevalent conservative norms and standards

 

3. Tuan Guru (born around 1712) also known as “the father of islam” in south africa. he came to south africa in 1780 and was imprisoned as a political prisoner of the dutch on Robben Island. he allegedly wrote several copies of the Koran from memory and also helped spread the islamic word. after his release from prison and the new rule of the british in south africa late 1700s he helped to construct the first mosque in south africa, the Auswall Masjid in bo-kaap, cape town

 

4. Taliep Petersen (1950-2006) was a singer, songwriter and director of several musicals and television productions propagating coloured/brown culture in the western cape

 

5. Father Basil van Rensburg (1931-2002) was a catholic priest and is remembered for fighting the apartheid government of south africa for the forced removals of people from district six. his actions helped bring more international awareness about the issue

 

6. Father John Oliver (1948-2013) played a major role to unite and bring peace amongst the different religious groups in and around cape town. he was the founding leader of the Cape Town Interfaith Initiative

Like a flashlight / Like a whiplash

(Thank you Breyten Breytenbach)

30 August, Mail & Guardian Literary Festival 2012

Poetry night with Breyten Breytenbach, Rustum Kozain and Oswald Mtshali. Included readings of their work and conversations about matters poetic with Georges Lory and Corina van der Spoel.

Breyten Breytenbach read from his work and then joined with Lawrence Weschler in a conversation as part of Lannan Foundation's Reading and Conversation Series live at the Lensic Theater.

 

Wednesday November 18, 2009

Santa Fe, New Mexico

 

Learn more about this event here.

Subscribe to Lannan Podcasts here.

Photo copyright Don Usner.

30 August, Mail & Guardian Literary Festival 2012

Poetry night with Breyten Breytenbach, Rustum Kozain and Oswald Mtshali. Included readings of their work and conversations about matters poetic with Georges Lory and Corina van der Spoel.

Salman Rushdie, Phillip Gourevitch, Adam Michnik, Lawrence Weschler, Carolin Emcke, & Breyten Breytenbach

photo credit: Peter Foley

 

LIVE from the NYPL

PEN World Voices

Ryszard Kapuscinski: A Tribute

 

April 29, 2007

From L to R:

Adam Michnik, Phillip Gourevitch, Lawrence Weschler, Breyten Breytenbach, Carolin Emcke, & Salman Rushdie

photo credit: Peter Foley

 

LIVE from the NYPL

PEN World Voices

Ryszard Kapuscinski: A Tribute

 

April 29, 2007

The Intimate Stranger: a metaphor about life's journey as seen through the words on an old map. Reviewed by Susan M. Allen in Parenthesis 15. Image copyright Ninja Press.

Salman Rushdie, Phillip Gourevitch, Adam Michnik, Lawrence Weschler, Carolin Emcke, & Breyten Breytenbach

photo credit: Peter Foley

 

LIVE from the NYPL

PEN World Voices

Ryszard Kapuscinski: A Tribute

 

April 29, 2007

Breyten Breytenbach read from his work and then joined with Lawrence Weschler in a conversation as part of Lannan Foundation's Reading and Conversation Series live at the Lensic Theater.

 

Wednesday November 18, 2009

Santa Fe, New Mexico

 

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Photo copyright Don Usner.

Breyten Breytenbach read from his work and then joined with Lawrence Weschler in a conversation as part of Lannan Foundation's Reading and Conversation Series live at the Lensic Theater.

 

Wednesday November 18, 2009

Santa Fe, New Mexico

 

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Disquiet est un très beau roman de Julia Leigh, (mal) traduit par Jean Guiloineau, qui s'est dit que cela ne suffisait plus à son génie de massacrer régulièrement Breyten Breytenbach.

 

--------------------------

 

Comme souvent, la couverture de l'édition britannique, tout particulièrement la citation qui l'accompagne (toute nobélienne soit-elle), découragerait les plus accrochés. Le texte de Julia Leigh ne mérite pas ce spectralisme de bas étage.

Breyten Breytenbach read from his work and then joined with Lawrence Weschler in a conversation as part of Lannan Foundation's Reading and Conversation Series live at the Lensic Theater.

 

Wednesday November 18, 2009

Santa Fe, New Mexico

 

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Breyten Breytenbach read from his work and then joined with Lawrence Weschler in a conversation as part of Lannan Foundation's Reading and Conversation Series live at the Lensic Theater.

 

Wednesday November 18, 2009

Santa Fe, New Mexico

 

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Breyten Breytenbach read from his work and then joined with Lawrence Weschler in a conversation as part of Lannan Foundation's Reading and Conversation Series live at the Lensic Theater.

 

Wednesday November 18, 2009

Santa Fe, New Mexico

 

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By die openingsaand van die Festival voor Afrikaans, Tropentheater Amsterdam. Junie 2011

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